Cedric
Conducteur en chef
Par familleloubet Le 11/08/2015
Planfoy, le 8 août 2015
Chers tous,
Nous voila arrivés au terme de notre voyage. Nous avons retrouvé avec plaisir notre maison, où rien n'avait bougé depuis notre départ.
La traversée de l'Allemagne s'est fait finalement plus rapidement que prévu.
Avec néanmoins quelques haltes agréables au bord d'un lac pour pêcher
puis à l'autostadt de Wolfburg
et enfin au coeur de la forêt noire.
Nous avons retrouvé la France à hauteur de Mulhouse
pour aller visiter le musée Shlumpf, qui m'avait marqué lorsque je l'avais visité avec mes parents il y a plus de 30 ans.
toujours une magnifique collection d'automobiles où se cotoient Bugatti, Masérati, Alpine et autres De Dion Bouton.
Mais, comme un signal annoncant notre retour, mon appareil s'est mis en panne le matin même, m'empêchant de vous inonder de photos comme j'avais l'habitude de le faire.
1 demie-journée plus tard, nous arrivions chez nous, avec le double plaisir du voyage accompli et du retour à la maison.
Nous avons donc bouclé notre tour d'europe en un peu plus de 7 mois, suivant quasiment le trajet que nous avions prévu, dans les temps impartis et en respectant notre budget.
Nous n'avons connu ni graves soucis de santé, ni panne mécanique majeure et les voleurs sont restés loin de nous.
J'avais imploré les dieux de nous donner du soleil. Quelle impudence! Les quelques journées et nuits chaudes que nous avons connu nous ont fait immédiatement nous rendre compte de la chance que nous avons eu de ne pas connaitre la canicule en camping-car. Imaginez une caisse blanche laissée en plein soleil toute la journée et vous aurez une idée des températures que nous avons pu connaitre à l'intérieur du camping-car.
L'espace confiné avec 5 personnes à bord rend toute recherche de fraicheur vouée à l'échec. Vous n'avez pu qu'à prendre votre mal en patience en espérant qu'une brise vienne enfin vous permettre de respirer un peu.
Que la Norvège parait déjà loin!
Il est encore un peu tôt pour dresser un bilan de cette expérience mais il est sûr qu'elle nous a marqué pour longtemps. Il est maintenant temps de vider notre maison roulante de tout ce que nous y avons accumulé en 7 mois, puis de lui offrir un nettoyage de fond en comble avant de la laisser se reposer … avant de repartir pour de nouvelles aventures.
Je pense aussi à vous, qui nous avez suivi à travers ce blog. Je vous remercie de votre attention et j'espère avoir pu vous faire partager au moins un petit peu du plaisir que nous avons eu à découvrir tous ces lieux, ces paysages et ces contrées parfois lointaines.
Bonsoir
Par familleloubet Le 31/07/2015
Hampen, le 31 juillet 2015
7 mois maintenant que nous sommes sur la route.
Ce mois de juillet fut encore nordique et la redescente depuis le Cap Nord jusqu'à Kristiansand fut l'occasion de découvrir d'autre parties de ce fabuleux pays. Nous avons fait le plein de paysages magnifiques que nous ne sommes pas prêts d'oublier.
Trondheim, la route des trolls, Valldal, Geiranger, Unes, Borgund, Bergen, et pour finir Oslo et Lillehammer.
Nous en avons vus et pourtant quand je regarde le guide, je m'aperçois qu'il reste encore tant de choses à découvrir dans ce pays. Un mois n'aura pas suffi et l'on se dit notamment qu'il faudra revenir en hiver pour enfin voir les aurores boréales qui ne poussent que la nuit.
Le mois de juillet aura été également l'occasion de faire une deuxième halte, après celle de Hongrie. Un immense chalet dans la montagne, que nous avons rempli de rire et de jeux pendant une semaine.3181
Merci à Karine et Boris de nous avoir soufflé cette idée.
Après les fjords et les montagnes norvégiennes, nous avons découvert les plaines suédoises. Une petite semaine pour découvrir Stockholm et quelques autres endroits charmants avant de prendre le pont pour rejoindre le Danemark.
Arrivée à Copenhague le soir même et visite le lendemain d'une ville très attachante. Grace à son relief inexistant et à son réseau de pistes cyclables que nous n'avions encore jamais rencontré, nous avons sorti les vélos et passé la journée à déambuler dans la ville sur deux roues, en prenant soin d'éviter les orages autant que faire se peut.
J'y retournerai même le soir, tellement cette ville m'a emballé. Mon coup de coeur du voyage, sans aucun doute.
Et pour finir, comme nous l'avions promis aux enfants depuis notre départ, une journée complète à Legoland.
Comme vous le savez, il n'y aura pas de bilan de fin août puisque nous serons rentrés entretemps. Il nous reste encore quelques jours pour traverser l'Allemagne tranquillement et quelques étapes en France avant de rallier notre ville de départ.
A bientôt
Par familleloubet Le 28/07/2015
Suède, le 28 juillet 2015
Chers Appolon, Zeux, Eole et autres dieux du temps et de la météo,
Pourquoi nous infliger tant de désarroi?
Depuis maintenant plus d'un mois, nous descendons dans le sud en espérant des jours meilleurs et notre ciel continue d'être aussi bouché que les trompettes de la renommée.
Certes, nous sommes partis du cap nord, ce qui nous laisse un peu de marge avant de croiser la canicule, mais quand même! Nous n'aurons connu des sommets norvégiens que les cimes enneigées et ceintes de nuages et la Suède ressemble à s'y méprendre à ces plaines pluvieuses de l'Asie.
Si d'aucuns souffrent des chaleurs estivales caniculaires, nous, nous souffrons d'un été que certains ici annoncent comme le plus pourri du siècle.
Pourtant, l'été sait être beau et chaud par ici, comme nous le prouvent les photos des autres blogs des années précédentes que nous nous refusons dorénavant à consulter, pour ne pas en rajouter à notre frustration: 15°C au meilleur de la journée, et des journées ininterrompues de pluie.
Nous avons pris acte de notre déveine et nous choississons de rouler dès que la pluie se met à tomber. Car nous le pouvons! En effet, nous croisons chaque jour de valeureux mais intrépides cyclistes en randonnée, qui se faisaient sans doute une joie de découvrir la Scandinavie en vélo, sans avoir à redouter la chaleur. Que ca à l'air dur, de pédaler protégés de la tête aux pieds par un poncho!
Heureusement, le soleil daigne faire quelques apparitions, et nous en profitons alors pour sortir découvrir ce nouveau pays.
Notre première étape s'est faite au bord d'un lac, dans un magnifique village, où nous aurons même eu le temps de pique niquer avant la traditionnelle ondée.
Notre bivouac du soir se fera au bord d'un autre lac, le premier s'étant révélé trop peu poissonneux.
Dans celui-là au moins, je peux être formel, il y a du poisson! Et même de sacrés bêtes, car, alors que j'avais ferré mon premier saumon et que je l'avais presque ramené sur le ponton, celui-ci, dans un ultime sursaut de vigeur et dans un coup de queue magnifique arracha mon bas de ligne, ne me laissant que ma déception et mon fil balottant dans le vent.
Deux jours plus tard, un nouveau rayon de soleil nous accueillit à Skokloster, à l'occasion d'un tournoi de chevaliers.
Après la visite du château, nous nous installons donc sur l'herbe pour déjeuner puis pour assister à la démonstration des cavaliers, rivalisant d'adresse avant de s'opposer en joute.
Profitant du beau temps, nous nous dirigeons directement sur Stockholm. Grand bien nous en fait, car seule la matinée nous épargnera, nous laissant ainsi le temps de découvrir la vieille ville avant que la pluie ne nous oblige encore une fois à plier bagage pour aller voir ailleurs si l'herbe est plus jaune.
Toutefois, la pluie ne nous gène pas toujours, notamment lorque nous visitons les musées, comme celui de l'usine SAAB, une étape obligée dans notre périple.
Puis, nos deux dernières étapes nous mèneront à Goteborg, puis Malmo, mélange de modernité et d'histoire,
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Avant de quitter ce pays... sous la pluie.
Chers dieux, vous le comprenez maintenant, il est une chose de connaître le froid dans les montagnes bulgares en février, il en est une autre de vivre un mois de juillet sous la pluie par 15 °. Il ne vous reste plus beaucoup de temps pour que nous puissions user nos shorts autant que nous avons usé nos pantalons, pulls et blousons. Je n'espère déjà plus rien pour juillet, mais je vous attend au tournant d'août.
Par familleloubet Le 22/07/2015
Mora, le 20 juillet 2015
Chère Danielle,
Je ne sais si c'est déjà l'esprit du retour mais je m'aperçois que je suis beaucoup moins assidu à l'écriture de notre blog.
Je ne ferais donc pas de longs discours sur les églises en bois debout,
ni sur les cascades que nous avons croisées sur notre route.
A ma décharge, il faut dire que nous venons de prendre nos quartiers d'été. Depuis le 11 juillet, les cours sont (enfin!) terminés et nous venons de délaisser le camping-car pour un sympathique chalet dans les montagnes norvégiennes pendant une semaine.
L'occasion de retrouver les Dimitriou, nos amis de Planfoy qui ont eu le courage de quitter la canicule française pour les frimas du Nord.
Dès leur arrivée, nous les avons entrainé dans une partie de pêche, malheureusement infructueuse.
Nous avons remis ça le lendemain, avec un seul poisson dans notre escarcelle, mais qui nous a quand même permis d'offrir un repas à tout le monde le soir avec les précédentes prises qui attendaient dans le congélateur. Tout le monde s'est régalé!
Profitant du soleil et des magnifiques paysages qui nous entourent, nous avons organisé un jeu de piste géant dans les montagnes avec épreuves et indices à retrouver.
Quelques jours plus tard, Emilien et Mélanie, nos amis orléanais, sont venus nous rejoindre et ce fut l'occasion d'une nouvelle partie de pêche, en rivière cette fois-ci.
Le soir, Emilien nous a même gratifié d'un mini-concert de saxophone et chacun a pu s'essayer à souffler dans l'étrange instrument.
Notre dernière aventure nous a mené sur la piste des chercheurs de pierres précieuses, armés de nos marteaux et de nos burins.
Mais même les meilleures choses ont une fin, et il nous a fallu rendre les clés de ce havre de paix.
Nous avons alors repris la route pour rejoindre Oslo, la capitale de la Norvège. Les Dimitriou se sont installés dans l'appartement qu'ils avaient loué et nous, nous avons retrouvé le camping-car et nous sommes installés juste sous le tremplin de saut à ski.
Oslo a été l'occasion de renouer enfin avec les musées, que nous avions un peu trop délaissés à mon goût, avec dans l'ordre:
Le musée viking,
Le musée de l'épopée du Kon-tiki,
Le musée maritime,
et enfin, le musée de l'expédition polaire “FRAM”.
4 musées dans la même journée, il en faut plus pour décourager nos petits aventuriers (sauf un peut-être, saurez-vous le retrouver?)
La journée s'est terminée par la visite de l'opéra d'Oslo, magnifique bâtiment plongeant dans le fjord d'un côté et s'élançant dans le ciel de l'autre.
Le lendemain, nous avons achevé notre visite par le tremplin, dominant toute la ville et le fjord.
Enfin, notre boucle norvégienne s'est achevée à Lillehammer, célèbre pour ses jeux olympiques de 1994.
Et dont il reste encore les infrastructures, dont les tremplins.
Nous avons eu le plaisir d'y rencontrer une famille française, et les enfants ont passé la soirée à jouer pendant que nous dégustions un excellent champagne français.
Mais la route m'appelle et m'attire et nous voila déjà dans un nouveau pays pour de nouvelles aventures.
Voila le résumé de notre mois de juillet mais tu comprendras bien sûr que j'ai attendu la semaine du 17 juillet pour t'écrire, afin de pouvoir te souhaiter un bon anniversaire de notre part à tous.
A très bientôt maintenant
Par familleloubet Le 10/07/2015
Bergen, le 6 juillet 2015
Cher Rémi,
Que la Norvège est belle!
Malgré une météo capricieuse, nous en découvrons chaque jour de nouvelles facettes et c'est à chaque fois le même délice pour les yeux.
La seule difficulté consiste à réussir à l'imprimer dans sa mémoire car je crains que le 24x36 ne suffise pas. J'imagine parfois de longs travellings ou des contre-plongées au pied des cascades mais
1/ je n'ai pas le matériel nécessaire
2/ je n'ai pas le temps nécessaire
3/ je n'ai pas la technique nécessaire
5/ je n'ai pas le scénario nécessaire
Alors évidemment, une seule solution a surgi de mon esprit: Rémi, viens tourner ton prochain film ici!
Concernant les acteurs, tu n'auras que deux choix, soit les blondinets aux yeux bleus, soit les petits samis, descendants des valeureux lapons.
Quant à l'histoire, on peut facilement imaginer que la vie au bord du cercle polaire puisse occasionner de multiples aventures.
Pour le matériel, prends ce que tu veux, mais ETANCHE! Ici, l'eau se trouve sous toutes les formes, pluie, neige, torrents, lacs, fjords, mers, océan, Tu n'auras que l'embarras du choix.
Pour t'aider un peu, j'ai commencé à faire quelques repérages en partant du Cap Nord. 2000 kilomètres en 15 jours, c'est forcément un peu parcellaire.
Tu pourrais raconter l'histoire d'un fils de pêcheur, qui verrait tous les matins son père partir sur son bateau en rêvant de l'accompagner plus tard.
A Tromso, tu découvriras la vie des mousses sur les bateaux de chasse aux phoques qui partaient pendant de longs mois tout autour de l'arctique.
Sur les iles Lofoten, les paysages parlent d'eux mêmes et chaque image permet d'imaginer une histoire différente à chaque fois.
Le petit village de Nusfjord par exemple, a su rester le même à travers les années et éviterait d'avoir à construire des décors. Tout y est resté identique au début du siècle.
Sitôt rejoint le continent, ce sont les torrents qui offrent des images merveilleuses, notamment à cette période de fontes des neiges.
Et que dire de la majestueuse route des trolls. Ames sensibles, s'abstenir!
Enfin, les petits pêcheurs auront mille histoires à raconter, tant les fonds sont poissonneux.
Et pour la touche romantique, le Geirangefjord offre tous les ingrédients nécessaires à une love story.
Pour résumer, la côte norvégienne est un endroit inoubliable qui se prête à 1000 histoires, dans la neige ou sous le tunnel le plus long d'Europe!
Voila, jespère que cela t'aura donner des idées, des envies, de voyages à défaut de tournages.
A bientôt, et bon tournage en attendant.
Par familleloubet Le 02/07/2015
Grimsbu , le 30 juin 2015
Voila un semestre que nous sommes sur la route. Et celle-ci nous a menée jusqu'au nord du nord de l'Europe. Le 1er juin, nous accostions à Helsinki, dans l'idée de changer de paysages et de cultures.
Et bien, nous sommes servis!
La traversée de la Finlande et de ses 1000 lacs fut un ravissement. L'architecture n'est pas en reste avec les maisons en bois et les villages au bord de l'eau mais c'est la nature que nous retiendrons avec ces forêts et ces longues routes serpentant au milieu des lacs.
C'est aussi en Finlande qui nous traverserons le cercle polaire et que nous perdrons la nuit. Depuis mi-juin, le soleil joue les premiers roles et nous avons dû apprendre à dormir la lumière allumée!
C'est en Finlande également que nous découvrirons la culture sami, que nous appelons lapons chez nous. Comment des hommes et de femmes arrivent à vivre depuis des siècles de ces régions au climat si rudes? Je dois dire que nos difficultés hivernales dans le pilat paraissent bien dérisoires à comparer des -50° C à supporter dans des huttes en bois.
Après ce hors d'oeuvre nordique, nous avons attaqué le plat de résistance avec la Scandinavie, après un passage en douane que nous redoutions du fait des histoires entendus et qui s'est finalement passé sans même que nous nous en rendions compte.
Et si la Finlande nous avait déjà donné le goût du Nord, la Norvège a fini de nous convaincre des beautés nordiques. Nous n'oublierons pas de sitôt notre soirée du 21 juin 2015 au cap nord, et notre redescente le long des fjords et à travers les Lofoten fut un ravissement.
S'il n'y avait qu'un bémol à mettre, ce serait celui de la météo. Nous avons beau être en été, le temps oscille entre gris clair et gris foncé, et le thermomètre semble ignorer qu'avec des chiffres, on peut fabriquer des nombres!
Difficile de rivaliser avec Saint-Etienne où l'on me dit que la canicule s'est installée!
Le seul aspect positif de cette non-clémente météo, c'est l'absence quasi totale d'insectes volants. Alors que l'on nous avait mis en garde maintes et maintes fois et que nous avions consacré un placard complet du camping-car à toutes sortes de répulsifs, nous avons traversé les lacs, les marais et les forêts sans connaitres les terribles mouches mordeuses, les taons et les moustiques!
Ce voyage en Europe nous aura aussi appris le coût de la vie. Si l'Europe du sud nous a permis de gouter régulièrement aux restaurants et de profiter pleinement des loisirs, l'arrivée en Norvège a immédiatement tendu les cordons de la bourse: 1,5 € le litre de diesel, 12 € le paquet de cigarettes et 100 € le fond de caddie au supermarché. 1374
Cela a bien sûr un peu modifié nos habitudes alimentaires. Jusqu'à présent, nous trouvions les mêmes produits qu'en France dans le mêmes supermarchés ou sur les marchés.
Mais ici, nous n'avons pas encore trouvé de marchés et les magasins d'alimentation distribuent peu de produits que nous connaissons, alors on improvise et on a changé le jambon et les saucisses par du saumon et du renne!
Et pour finir, je ne résiste pas au plaisir de citer mon ami Emilien: Après 19 pays traversés, l’évidence nous saute aux yeux. La Norvège est le pays le plus beau de notre voyage. Certainement pas le plus chaud, ni le plus accessible, ni le plus accueillant, mais assurément le plus beau, et aussi le plus cher. Chapeau.
PS: mes prévisions kilométriques étaient vraiment très optimistes!
Par familleloubet Le 26/06/2015
Lodingen, le 26 juin 2015
Chers Albert et Quentin,
Rouler en voiture scandinave, c'était déjà un de mes trips, mais voyager en Scandinavie, c'est LE trip!
Cela fait maintenant 8 jours que nous sommes arrivés en Norvège et nous en prenons plein les yeux. Il suffit de s'arrêter sur le bord de la route pour être émerveillés. Quelques clichés illustrent ma lettre mais même le format 16/9 aura du mal à retranscrire la beauté des paysages dans lesquels nous évoluons. La Finlande nous avait donné un avant gout du Nord, mais sous forme de longues plaines remplies d'arbres. Maintenant, changement de décor: la Terre s'est élevée au bord de la mer et les fjords ont creusé des vallées monumentales.
Notre première destination norvégienne marquera pendant longtemps nos mémoires: le Cap Nord. Je crois que j'y pense depuis notre départ. Après la pointe extrème sud de la Grèce, puis les méandres du delta du Danube à l'est, atteindre le point le plus septentrionale de l'Europe constituait le troisième pilier de notre voyage.
Et je dois dire que les Eléments ont été avec nous, car sous ces latitudes, la météo se fait souvent capricieuse. Mais pour nous, elle avait sorti le grand jeu: un soleil éblouissant, plongeant dans l'océan arctique mais sans jamais y disparaitre, flirtant avec l'horizon avant de reprendre sa course et de s'élever encore et encore.
En plus, nous avons retrouvé nos amis Emilien et Mélanie, ainsi que Guy et Claire et le soirée fut longue, car les apéros dans les pays où le soleil ne se couche jamais n'en finissent pas c'est évident.
Nous avons ainsi vécu 24h avec ce soleil du bout du monde, sans jamais nous lasser de ce spectacle incroyable et de cette lumière infinie.
Et puis il a fallu reprendre la route car la Norvège est un pays qui est beau, mais qui est grand. 2500 kilomètres nous attendent avant de rejoindre le sud et nous avons rendez-vous le 11 juillet, alors il ne faut pas tarder.
Nous avons quand même pris le temps de faire escale à Alta, où se trouvent les plus anciennes peintures rupestres d'Europe du Nord qui ont quelques 5000 ans. Et n'en déplaise aux scientifiques, l'idée d'avoir coloré en rouge ces traces du passé nous permet d'en profiter pleinement aujourd'hui, car sinon on ne voit pas grand chose. 1719
Pour finir, je vous laisse découvrir ces quelques clichés, bien pale reproduction des paysages que nous avons la chance de découvrir chaque jour. A bientôt
PS: hier soir, j'ai eu la chance de voir le soleil de minuit s'embraser. C'était magnifique (les photos ont été prises 5 minutes avant minuit!)
Et Axel a pêché son premier poisson arctique!
Par familleloubet Le 17/06/2015
Ivalo, le 16 juin 2015
Chers Frédéric et Sandrine, Léa et Anthony
Les voyages forment la jeunesse, dit-on. La présence de vos neveux et cousins nous rend encore plus impérieuse cette maxime.
Concernant les maths et le français, nous nous y collons tous les matins de la semaine, non sans difficulté, et peut-être plus pour nous que pour eux. Comme nous l'avons déjà écrit, c'est avec un réel plaisir que nous les confierons de nouveau aux bons soins de l'Education Nationale, nos instituteurs ayant infiniment plus de patience et de savoir-faire que nous deux réunis.
Mais les apprentissages ne s'arrêtent pas là et il reste bien d'autres matières à étudier. Et heureusement, les travaux pratiques ne manquent pas sur la route.
Notre première leçon s'est déroulée au musée de l'aviation de Jyvaskyla. L'occasion d'apprendre à se servir d'un palonnier, à lire un altimètre ou encore à envoyer une rafale de missiles à ses ennemis.
Le temps également de piloter une SAAB, comme Papa.
Cours d'histoire aussi, car le logo de l'armée finnoise en a fait réagir plus d'un!
Le lendemain, nous avons attaqué la sociologie au musée ethnographique d'Oulu en visitant d'anciennes maisons finlandaises
ainsi que les ateliers des bucherons
et cette drole d'installation dont je vous laisse essayer de deviner l'usage.
Après une petite escale sur l'ile d'Hailuoto, près de l'eau et des oiseaux,
nous avons continué plein nord pour la leçon suivante: ethologie sur les espèces endémiques au zoo de Ranua. Plus surement que plusieurs journées d'observation dans la forêt, quelques heures nous ont suffit pour approcher loutres, castors, ours blancs et bruns ou autres lynx ou Wolverine
Dès le lendemain, nous abordions les questions plus complexes d'astronomie, ou comment expliquer à des enfants de 8 ans pourquoi nous ne voyons plus la nuit depuis maintenant bien une semaine, en visitant le musée arctique de Rovaniémi.
Tout ce qu'il faut savoir sur ce territoire si particulier et ses habitants les Sami, que nous appelons nous les Lapons.
Nous avons ensuite enchainé par le cours de sciences naturelles dans le musée du bois, pour appréhender cette ressource naturelle si chère au coeur des Finlandais.
Et puis vint le cours de géographie pratique, en découvrant qui habite au 66°32'35”, juste après avoir traversé le fameux CPA.
Heureusement pour tout le monde, après la semaine vient le week-end et nous avons retrouvé avec un immense plaisir nos amis Emilien et Mélanie dont nous avions fait la connaissance à Wien il y a quelque semaines.
Pour rester sur une note pédagogique, je m'en tiendrais donc aux exercices d'éducation physique plutôt que de vous narrer en détail les échanges linguistiques et alcoliques que le barbecue du samedi soir a occasionnés. (Je vous parlerais de l'angle de Guy un autre jour)
Et pour finir, nous avons aujourd'hui eu notre cours de géologie en explorant une mine d'améthiste avec notre guide Elie qui nous a expliqué comment cette roche s'est formé, à raison d'un centimètre par million d'année, tout de même!
Et ensuite, travaux pratiques
au milieu d'un magnifique paysage
Voila un échantillon de nos vacances studieuses, qui valent surement une année d'école et qui j'espère feront plus tard de nos enfants des individus curieux et de tout et prêts à explorer le monde.
En attendant, nous vous souhaitons un bel été avant de nous retrouver à la rentrée pour vous raconter tout cela plus en détail.
Par familleloubet Le 10/06/2015
Jyvaskyla, le 9 juin 2015
Chers Eric et Roxane,
Nous poursuivons actuellement notre découverte du territoire finlandais et nous découvrons chaque jour un peu plus de l'esprit propre à ce pays: le sisu, le coeur de l'ame finlandaise. Antinomie de la fougue latine, il s'agit de cette capacité propre aux pays nordiques d'être capable de résister à des hivers sans soleil, de ne connaitre de salut que dans le retour à la nature, et d'être toujours capable d'avancer quelque soit les épreuves et les événements, sans se départir d'une maîtrise de soi totale.
Eric, je ne doute pas que tu ais connu il y a quelques années un célèbre pilote de rallye finlandais qui s'appelait Ari Vatanen. Au volant de sa peugeot 205 (tiens, tiens...) il fut sacré champion du monde des rallyes à plusieurs reprises et fêtait toujours ses victoires en buvant... un verre de lait. Il aurait pu exulter, faire sauter le champagne mais non, il préférait boire tranquillement son breuvage blanc, archétype de cet esprit finlandais que nous apprenons à connaître.
Parmi les autres spécificités de la Finlande, il faut bien sûr citer le sauna. La Finlande en compte un pour trois habitants. Il est dès lors assez facile d'en trouver. Et si, comme moi, tu n'as jamais eu la chance d'en tester un du côté de Dunières, la Finlande est la destination idéale pour essayer.
J'en ai essayé deux pour l'instant, qui resteront dans ma mémoire je pense pendant un moment. Ils se trouvent à Tampere et font partie des plus anciens du pays, c'est dire. Le premier est encore chauffé au bois et ressemble à une vieille cave. Les murs blancs ont noircis sous l'effet de la fumée et la douche se prend toujours au seau d'eau, plus ou moins froid selon l'envie.
Le deuxième, qui date de 1926, permet de gouter à la tradition locale qu'est l'avantouinti. Il s'agit tout simplement de plonger dans le lac tout de suite en sortant du sauna. Par chance, nous sommes au mois de juin et il n'y a donc pas de glace à casser! L'effet est néanmoins saisissant!
Nous avons également découvert que la Finlande était à l'origine de la création de faciétieuses petites bêtes que nous connaissons bien. Un parc d'attraction leur est dédié, que nous n'avons pas évité évidemment.
Pour y arriver, il nous a fallu néanmoins conserver tout notre sisu, car nous avons rencontré notre première avarie technique: une vis dans un pneu. Et voila le camping car qui part au garage, heureusement le tout sous garantie. Et comme me le faisait remarquer le gars de l'assistance, un seul appel en 6 mois et 15.000 kilomètres, cela reste raisonnable.
Et puis la Finlande, ce sont surtout des paysages. Nous sommes actuellement au coeur des 1000 lacs et c'est un vrai bonheur de rouler au milieu des forêts pour découvrir, au détour d'un virage, un de ces lacs qui font la beauté de ce pays.
J'aurai pu aussi vous parler du chateau de Turku, de la ville de Rauma, du site préhistorique de Sammallahdenmaki ou encoe du musée Alvar Aalto mais il faut quand même qu'il nous reste des choses à vous faire découvrir quand nous nous retrouverons.
En attendant, nous recevons chaleureusement vos encouragements, soutiens et félicitations qui nous vont droit au coeur et continuons plein nord à la poursuite du soleil infini.
Par familleloubet Le 04/06/2015
Turku, le 3 juin 2015
Chère Nicole,
Etrangement, pour une fois, il est assez agréable d'être “suivi”! Je me réjouis à l'idée que notre voyage puisse être partagé par le plus grand nombre. C'est une aventure à 5 mais nous aurons évidemment envie de la partager à notre retour et quoi de plus facile pour en parler que de s'adresser à ceux qui auront suivi nos péripéties.
En effet, je ne prétends pas au Pulitzer en publiant ces pages mais plutôt conserver une trace de ce que nous découvrons, de ce que nous vivons et traversons. Ces 8 mois sont un tel condensé d'images, de sons et d'odeurs que j'imagine mal comment tout retenir sans en consigner au moins une partie dans ce blog.
Il faut également se rendre à l'évidence, nous survolons l'Europe. 22 pays en 8 mois, fut-ce un long voyage, cela reste un marathon à l'échelle d'un continent. Chaque pays mériterait une vie, alors il nous faut trancher, choisir, sélectionner.
Pour ces 15 jours en Finlande par exemple, nous avons commençé par Helsinki, en nous arrêtant plus particulièrement sur l'île de Suomenlinna, ilôt fortifié qui garde l'entrée de la rade, le temps pour les enfants de jouer les apprentis sous-mariniers.
Nous avons ensuite fait un tour de la ville, rapide car le centre ancien est relativement petit et il ne reste pas grand choses des contructions initiales, car elles étaient en bois et les incendies et le temps en ont fait leur affaire.
Le lendemain, nous avons visité deux maisons d'artistes finlandais du début du siècle, porteur du design nordique.
Puis, nous avons fait le tour de la pointe sud-ouest du pays, l'occasion de découvrir les premiers paysages finlandais et les villages traditionnels de la côte, soit du côté des riches villas dans la pinède ou des maisons plus simples des pêcheurs
Bref, cette première incursion dans le nord nous plait énormément.
A Bientôt
Par familleloubet Le 26/05/2015
Juodakampis, le 24 mai 2015
Chers Sylvain, Chantal, Timeo, Arthur et Anouk,
Sans doute comme nous, vous n'avez jamais mis les pieds en Lituanie (sauf Sylvain peut-être). Comme le veut la géographie, c'est la première république balte que nous visitons.
Et même si nous n'y avons passé qu'une poignée de jours, ce pays a su nous surprendre et nous enchanter.
La première surprise a été notre arrivée. Guidé pas notre fameux GPS facétieux, nous avons quitté la Pologne... par une piste de terre. Après avoir roulé quelques kilomètres en pleine forêt, la Lituanie est apparue à nos yeux, au détour d'un virage. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le passage à la frontière n'a été qu'une formalité... sans formalité!
Notre première visite fut pour un étonnant parc: le Gruto Parkas.
Pays satellite de la Russie dans l'ex-URSS, la Lituanie a retrouvé son indépendance au début des années 90. S'en est suivi un nettoyage des anciens signes extérieurs de soviétisme, notamment des statues, discipline artistique fort répandue dans ces contrées à cette époque. Mais plutôt que de tout bazarder à la déchetterie, ils ont préféré les remiser dans ce parc, afin de ne pas oublier sans doute. Voila donc un bestiaire surprenant, où Lenine est la star, entouré de Staline, Karl Marx et l'étrange Vincas Kapsukas
On retrouve aussi les “figures” traditionnelles de cette époque: les jeunes engagés, l'armée rouge et les femmes.
Tout cela dans un parc magnifique mais un peu flippant quand on se retrouve le long d'un cours d'eau, face aux miradors et aux barbelés, vestige d'une époque pas si lointaine.
Une carte notamment a retenu mon attention, celle des lieux ou les résistants lituaniens ont été enfermés entre 1940 et 1988. L'URSS était vraiment un chouette camp de vacances!
Mais je n'étais pas au bout de mes surprises car après avoir fait le tour de statues, je me suis écarté un peu du chemin fléché et me suis retrouvé nez à nez avec ...un ours!
Heureusement, quelques centimètres d'épais acier nous séparait mais c'est quand même la première fois que j'en approchais un de si près. J'ai vu ensuite une mère et son petit ainsi qu'un puma? et de droles de petits felins.
Le lendemain, nous avons visité le village de Trakai et son château, fierté des Lituaniens.
Là encore, une petite surprise nous attendait: la chasse à l'ours à l'arc.
Heuseusement, tout le monde s'en est sorti vivant mais nous avons quand même décidé de nous équiper un peu mieux.
Notre troisième jour nous a amené à Vilnius, fameuse capitale de ce pays. Nous avons pris grand plaisir à errer dans les rues piétonnes, à gouter la nourriture traditionnelle et à arpenter la république libertaire d'Uzupis, pour y découvrir d'autres sortes de statues.
Enfin, notre dernière journée lituanienne nous a fait découvrir un autre parc à statues, mais celui-là beaucoup plus moderne puisqu'il rassemble toute une collection d'oeuvres contemporaines, issues notamment de l'année où Vilnius fut capitale européenne de la culture.
L'art moderne interroge toujours autant mais qu'il est agréable de se promener dans une belle forêt à la découverte d'oeuvres singulières.
Dire que l'on a tout compris serait éxagéré, mais on a bien rigolé quand même.
Et que dire de la soirée! Nous avons trouvé un petit coin tranquille, un havre de paix, au bord d'un lac, où Axel a pu s'en donner à coeur joie et nous ramener une douzaine de poissons, pas gros mais quand même!
Et la journée s'est terminée autour d'un barbecue bien mérité!
Du coup, on était tellement bien qu'on est resté tout le lundi de Pentecôte à profiter du soleil.
comme vous le voyez, il y a tout pour être heureux ici, sauf peut-être les 1800 km qui nous séparent et la température de l'eau qui est encore fraiche.
Bises à tous les 5 et à bientôt.
Par familleloubet Le 20/05/2015
Gizycko, le 19 mai 2015
Chers JB, Flo, Leia et Margot
Les voyages forment la jeunesse. Ils apprennent aussi à gérer l'imprévu. Lors de notre dernière discussion, tu m'avais demandé si tout le monde était en forme, surement un reflexe acquis sur les bancs de la faculté. A l'époque, ma réponse avait été sans équivoque: Tout le monde était en forme.
Il faut croire que les jours se suivent et ne se ressemblent pas, car les hopitaux polonais sont devenus nos principaux lieux de visite ces deux derniers jours.
Cela a commencé avec Axel, qui se plaignait de difficultés respiratoires et de douleurs au ventre. Du coup, dès notre arrivée à Varsovie, nous nous sommes mis en quête d'un hôpital. Coup de chance, celui-ci était à moins de 2 kilomètres du camping. Ni une ni deux, après nous être installés, j'emmenais Axel aux urgences pédiatriques. L'accueil fut parfait et après un examen par le medecin de garde, nous revenions rassurés, s'agiisant sans doute d'un problème digestif accompagné de remontées gastriques.
Nous avons pu donc, dès le lendemain, arpenter la ville sous un beau soleil, la marche au grand air nous semblant le meilleur des remèdes pour ce mal.
Qu'il est étrange de se promener dans une ville complètement reconstruite après guerre suite aux bombardements, alors que nous naviguions depuis notre départ sur des sites centenaire, voire millénaires en Grèce.
Nous avons salué l'enfant du pays, Nicolas Copernic, qui nous a offert une belle lecon d'astronomie.
Puis nous sommes arrivés en vue de la vieille ville et du château, que les Polonais ont reconstruit pierre par pierre dans les années 50, comme pour effacer les traumastismes qu'ils avaient connus.
Nous avons ensuite salué la deuxième enfant du pays, venue en France rencontrer son mari 9228
Puis nous avons déambulé dans les parcs et jardins,
tombant sur les traces de ce qui fut le pire ghetto de la seconde guerre mondiale.
Nous avons fini devant le palais de la culture, “cadeau” du grand frère soviétique à son fidèle satellite, aujourd'hui entouré de buildings tout fait capitalistes.
Nous avons gravi les 33 étages sans peine gràce à l'ascenseur pour profiter de la vue magnifique sur la ville, avec cette poche de toits rouges de la vieille ville reconstituée au milieu des immeubles en béton.
Et le lendemain, nous reprenions la route direction le Nord, pour nous rapprocher des pays baltes, pensant profiter en toute quiétude d'une soirée tranquille au camping, au bord d'un lac avec une aire de jeu pour les enfants. C'est l'aire que Loris n'a pas aimé. Pour une sombre histoire d'épreuves à accomplir, la traversée des balançoires en mouvement et en fer ne s'est pas terminée comme prévue. Résultat, une arrivée aux urgences à 9h du soir dans l'hôpital le plus proche et deux points de suture.
Nous avons donc mis en garde Nolan car les proverbes sont faits pour être dépassés et nous ne souhaitons pas une troisième visite hospitalière, pour quelque raison que ce soit.
Voila donc, Docteur, nos péripéties médicales de ces dernières 72h. Comme tu me l'avais dit, cela ne sert à rien d'emmener du matériel de suture si l'on ne sait pas s'en servir et il est vrai que je préfère utiliser ma carte européenne d'assurance maladie plutôt que l'aiguille recourbée!
Par familleloubet Le 16/05/2015
Cracovie, le 16 mai 2015
Chers Cyrielle, Sandrine Cyril Mathis
Ton charmant message nous est allé droit au coeur!
Vous aussi, vous nous manquez et nos retrouvailles n'en seront que plus joyeuses. Voila maintenant près de 5 mois que nous sommes partis et je dois te le dire, nous parlons souvent de notre retour, de nos amis, de notre maison, de notre chat et de vous tous. Le programme de septembre promet d'être chargé!
Les voyages ont cela de bien qu'ils nous aprennent à apprécier ce que l'on a quitté, mais encore plus ceux que l'on a quittés. Et vous en faites partie évidemment.
Nous reviendrons la tête pleine d'images, d'odeurs, de rencontres et rien ne nous fera plus plaisir que de les partager avec vous tous.
Nous sommes actuellement dans le 13ème pays de notre parcours: la Pologne.
Notre première visite fut celle de la mine de sel de Wieliczka: 9 niveaux de sous-sol et plus de 200 kilomètres de galeries.
Nous y avons croisé une princesse en sel,
des chevaux (qui étaient très biens soignés, rassure-toi),
des nains,
une église,
des cathédrales de bois blanc,
un lac souterrain,
et des couloirs,
des couloirs,
et encore des couloirs.
Heureusement un ascenseur nous attendait pour remonter toutes ces marches que nous avons descendu!
Aujourd'hui, nous avons passé le samedi en ville, mais pas à Saint-Etienne mais à Cracovie, deuxième ville du pays.
L'occasion était trop belle, nous n'avons pas résisté à faire le tour de la ville en calèche: Une belle calèche blanche, tirée par deux magnifiques chevaux noirs 8897 8916
De quoi voir la ville d'un peu plus haut, et surtout sans se fatiguer!
Ensuite, nous avons fait des voyages extraordinaires: Dans la tête d'un homme,
dans un labyrinthe de miroirs,
et dans un musée des papillons.
Comme tu le vois, nous découvrons chaque jour des choses formidables et nous emmagasinons de formaidables souvenirs dont nous nous souviendrons toute notre vie, et que nous raconterons à nos petits-enfants que nous serons vieux!
Je te souhaite encore 3 mois de bonheur avant de nous retrouver tous à Planfoy pour découvrir votre maison renouvelée!
Par familleloubet Le 16/05/2015
Prague, le 12 mai 2015
Chère Karine, ma guide praguoise.
Je n'ai quasiment rien eu à faire! Il m'a suffit de suivre tes indications pour faire découvrir la capitale tchèque à toute ma petite famille.
Nous avons débuté dès notre arrivée car notre camping était juste à côté du zoo de Prague. Les enfants étant fous d'animaux, nous avons à peine posé le camping-car que les vélos étaient à terre et que nous partions à la découverte des ours polaires, girafes et autres bestioles surprenantes.
Le lendemain a été consacré à la visite de la vieille ville. Nous avons attaqué par “Ginger et Fred”, de l'architecte Franck Gery.
Ce fut ensuite un regal architecturale en suivant les petits cailloux que tu avais semés: Place Venceslas
puis staromestske nam.
et sa célèbre horloge astronomique
dans la tour que nous avons gravi pour découvrir un panorama à couper le souffle
et redescendu juste à temps pour entendre le coq chanter et la mort sonner les cloches !
Ensuite, nous sommes partis vers la place Tyn
puis la fameuse rue Celtna et son musée “Mme Tussaud”
Et nous avons fini dans le quartier juif, de toute beauté!
Le lendemain, après l'école
nous avons enfin traversé le fameux pont Charles et ses innombrables statues
puis nous avons pris les escaliers à gauche pour passer devant le mur J.Lennon,
avant de monter au chateau en passant par Mostecka puis Nerudova et l'église Saint-Nicolas et son plafond en trompe-l'oeil!
L'après-midi fut consacré à la visite du château, en finissant naturellement par la golden lane.
Il se trouve en plus que nous avons rencontré deux Rouchons très sympathiques, ce qui fait que les journées se finissaient systématiquement par un apéro.
Gràce à toi, et à Jeannot et Angèle, nous garderons un très beau souvenir de Prague, qui était notre dernière étape en République Tchèque, avant de découvrir la Pologne, mais ceci est une autre histoire...
Karine, je te redis encore merci pour tes précieuses informations. (et pour la photo collector!)
Par familleloubet Le 10/05/2015
Cesky Krumlov, le 7 mai 2015
Cher Adrien,
Les pays se suivent et ne se ressemblent pas. Quel plaisir de pouvoir découvrir autant de choses différentes en quelques mois. Nous concentrons ainsi plusieurs années d'escapades estivales en un seul long “road trip”. J'imagine que ton voyage en Nouvelle Zélande devait ressembler un peu à cela.
Chaque pays que nous traversons nous offre son long de suprises et de découvertes. Cette semaine en Tchéquie en est un excellent exemple. Que d'eclectisme!
Nous avons commencé par la ville de Frenstat. Si elle ne recèle en elle-même pas de monuments ou de sites remarquables, elle se trouve au milieu de paysages vallonnés tout à fait propices à une belle balade en vélo. Toujours agéable de se promener en famille en humant le printemps qui arrive, avec l'occasion d'aider un paysan à rattraper un agneau perdu dans les bois!
L'après-midi, d'un coup de pédale, j'ai rejoint la ville de Koprivnice. Cela ne te dit peut-être rien mais il y avait ici autrefois une des plus grandes usines automobiles du pays, celle de la marque TATRA, dont les camions ont notamment eu leur heure de gloire pendant de nombreuses années en remportant le paris-Dakar camion.
Ce furent aussi des précurseurs, un peu à l'image de Citroen, des expéditions autour du monde pour prouver la fiabilité de leurs machines. La dernière expédition est partie en 1987 pour trois ans à travers les 5 continents. Quel changement ils ont du trouver à leur retour, le mur étant tombé entretemps!
Mais Tatra, ce furent également des voitures incroyables dans les années 50, le délire des designers et des ingénieurs n'ayant pas de limite, à l'image de cet aileron arrière ou de cette voiture qui nous serait fort utile à Planfoy.
Le lendemain, il ne nous a fallu que quelques kilomètres pour rejoindre Roznov et visiter le musée ethnographique en plein air de la Moravie. Plusieurs maisons traditionelles ont été rassemblées ici pour conserver et exposer la manière de vivre des populations de cette région.
Nous y avons même retrouvé l'ancètre du camping-car, digne du far-west.
Nous en avons également profité pour nous offrir un repas traditionnel dans une auberge.
La chance sera aussi de notre côté grace au chez qui nous avons fait le plein de fers à cheval.
Et pour en finir avec ce musée, mention spéciale aux ruches, qui ne ressemblent vraiment à aucunes autres.
Un véritable voyage dans l'histoire, captivante et instructive
Encore quelques kilomètres et nous nous retrouvons dans la ville de Zlin, là encore pour partir à la découverte d'une autre aventure industrielle, celle de la famille Bata, célèbre chausseur tchèque.
Passionnée de chaussures, la famille Bata a constitué à travers les années une magnifique collection de chaussures du monde entier!
Nous avons aussi visité les anciens bureaux de la compagnie, où subsistent encore un étage parfaitement restauré, un ascenseur automatique et même l'asenseur perso du patron.
Tout cela dans un immeuble inspiré des gratte-ciels américains.
Encore quelques kilomètres et nous nous sommes retrouvés sur le site même de la célèbre bataille d'Austerlitz, quand Napoléon triomphait des Autrichiens et des Prusses réunis. Grâce à une parfaite muséographie, et une traduction en français, nous avons pu faire un cours d'histoire in situ qui s'est fini bien sur par l'achat de soldats de plomb fin de continuer dans le camping-car les affrontements prusso-austro-français!
Comme tu le vois, les musées ont encore un bel avenir devant eux, tant que nous aurons besoin de savoir d'où nous venons, pour comprendre où nous allons.
A très bientôt
Par familleloubet Le 03/05/2015
Trencin, le 1er mai 2015
Et voila un quatrième mois derrière nous, consacré à la Hongrie, Wien et la Slovaquie.
La Hongrie me laisse un souvenir mitigé, même si nous y avons fait des rencontres formidables et des baignades inoubliables.
Pays trop plat pour nous!
Ce fut également l'occasion de retrouver une maison, avec une vraie salle de bains et un vrai lit, pendant toute une semaine, avec la famille en plus. Le confort, ça a du bon!
Il y eut ensuite l'étape surprise de Wien, non prévue à l'origine, mais il aurait vraiment été dommage de passer à côté.
Et enfin la Slovaquie, qui rassemble un peu tout: des villes agréables, des villages authentiques, des sources thermales, des montagnes et des châteaux. Beau concentré de ce qui nous plait!
Et pour finir, une visite du château de Bojnice que nous ne sommes pas prêts d'oublier!
Et avec tout ca, le compteur file!
Par familleloubet Le 02/05/2015
Kremnica, le 30 avril 2015
Chers élèves de l'école Charles Exbrayat
Comme vous le savez, Axel, Loris et Nolan vivent une année scolaire un peu particulière. En effêt, depuis Noël, nous sommes partis faire un tour de l'Europe en famille et en camping-car.
Mais ne croyez pas que ce soit 8 mois de vacances pour autant. Tous les matins, nous faisons aussi des mathématiques et du français, mais je ne suis pas sûr que des parents, aussi motivés soient-ils, aient autant de talent que Marjorie, Anne et les Stéphanies!
Nous nous énervons donc régulièrement sur le futur de l'indicatif, sur les tables de multiplication ou les divisions qui n'en finissent pas. Je peux vous dire qu'ils pensent souvent à vous, qui rencontrez les mêmes difficultés mais qui avez des institutrices patientes et à votre écoute.
En tout cas, vos messages leur font toujours aussi plaisir et permettent de conserver le lien, avant de vous retrouver tous l'année prochaine.
Mais si le français et les maths ressemblent à ce que vous vivez, il en va tout autrement des autres matières.
Pour les langues étrangères, l'anglais n'est plus la seule langue que nous étudions. Nous parlons également le grec, le bulgare, le hongrois ou encore le slovaque, comme maintenant.
Pour la géographie, nous travaillons sur les cartes routières et google maps, et l'observation des paysages que nous traversons, des côtes croates aux montagnes roumaines.
Pour l'histoire, les innombrables églises et châteaux nous permettent de découvrir les 10 derniers siècles au gré de nos visites
Pour les sciences, nous arpentons régulièrement les musées de minéraux et les zoos, pour découvrir toutes sortes d'animaux et de pierres.
Ces derniers jours, par exemple, nous sommes dans la région de Banska Stiavnica. Comme Saint-Etienne, il s'agit d'une région minière mais si l'on exploitait le charbon chez nous, ici il s'agit plutôt d'argent et d'or!
Nous avons donc commencé par étudier la carte géologique de la Slovaquie.
Puis nous avons donc visité l'équivalent de notre musée de la mine et nous avons passé une heure sous terre, à parcourir les boyaux de mine, lampes à la main, pour découvrir le quotidien des mineurs.
Nous avons ensuite pris la direction du musée géologique pour observer ce que ces valeureux mineurs avaient réussi à extraire du sous-sol.
Comme vous le voyez, l'école n'est pas tout à fait la même entre Planfoy et le camping-car mais vous apprenez tous des choses intéressantes.
Bon troisième trimestre et à l'année prochaine
Par familleloubet Le 30/04/2015
Banska Stiavnica, le 28 avril 2015
Chers Elsa, Yann, Tosca et Tess
Nous poursuivons tranquillement notre périple slovaque. Il semble bien que la saison touristique n'ait pas vraiment commencé ici. Le côté positif, c'est que nous sommes les seuls dans les campings. Le côté négatif, c'est que lesdits campings sont encore fermés en cette saison ! Nous n'avons donc ni eau, ni électricité et encore moins de wifi. Heureusement, les SMS passent encore ce qui nous a permis d'apprendre l'arrivée de Tess à qui nous souhaitons la bienvenue et pleins de bonheur pour toute la famille.
Après Bratislava, nous nous sommes dirigés vers le château de Devin, à quelques kilomètres de là.
Nous nous sommes installés sur le parking du château, à peu près seuls en attendant l'ouverture du site le lendemain à 9h. Quelle ne fut pas notre surprise, au réveil, de découvrir près de 50 voitures sur le parking et une dizaine de voitures de police qui gérait la circulation ! Après renseignements, il s'avérait qu'une commémoration en l'honneur du premier écrivain en langue slovaque se déroulait toute la journée sur le site du château. La visite se fit donc en masse, mais avec le plaisir d'entendre une chorale et même d'assister à une cérémonie religieuse, que nous avons vite fuie.
Ce fut également l'occasion de profiter d'un vide grenier organisé sur place et de faire le plein de tee-shirts car les enfants grandissent trop vite, tu verras !
Nous avons ensuite pris la direction du château de Cerveny Kamen (château de la Pierre-Rouge si ton slovaque est encore balbutiant!).
Comme dans bon nombre de châteaux slovaques, les visites se font en groupe, en slovaque, avec un livret en français. Autant dire que cela ne correspond pas tout à fait à nos attentes. Car nous ne comprenons évidemment rien aux explications et lorsqu'on résume aux enfants ce qu'on vient de lire, de lourds regards pleins de reproches nous assaillent. Il va falloir trouver autre chose !
Pourtant, comme tu as pu le remarqué, les châteaux ont dorénavant remplacé les églises pour nos visites, une certaine lassitude, pour ne pas dire plus, s'étant emparée des enfants dès l'apparition de croix et de clochers. Je ne saurai les en blâmer !
La visite valait quand même le coup, car le château est l'un des mieux conservés de Slovaquie et recèlent la plus importante collection de meubles et d'armes du pays.
Et surtout d'immenses caves prévues à l'origine pour entreposer du cuivre mais qui ont finalement abrité du vin, dont il ne reste plus une seule goutte maintenant, malheureusement.
Nous avons ensuite assisté à un spectacle d'oiseaux prédateurs et chaque enfant a pu prendre sur son bras son animal préféré :
Le lendemain matin fut consacré à une belle balade en forêt, parce qu'il n'y a pas que les pierres dans la vie.
Nous avons ensuite mis le cap sur Trnava, première ville royale de Slovaquie et Nitra, « mère des villes slovaques », deux villes ayant su conserver leurs centres historiques, qui tranchent radicalement avec l'urbanisme d'après-guerre !
Trnava
Nitra
Et que dire des statues qui ornent les péristyles des églises !
Voila un aperçu de ce que nous venons de découvrir ces quelques jours, et qui nous fait dire que la Slovaquie est une destination de vacances à ne pas négliger, si le cœur vous en dit.
En plus, vous serez à l'honneur !
Profite bien de ta petite et rendez-vous en septembre pour de nouvelles aventures.
Bien à toi.
Par familleloubet Le 28/04/2015
Bratislava, le 23 avril 2015
Cher Yann, Véro et Sacha
Voila enfin ta lettre qui arrive. Comme tu t'y attendais, j'ai attendu Bratislava pour te l'envoyer, en souvenir d'une virée à l'est il y a maintenant plus de 20 ans !
Le passage de la frontière n'est plus qu'une formalité, les barrières étant levées et les douaniers absents !
Bratislava est située juste à côté et il ne nous faut que quelques minutes pour la rejoindre. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la première vision de la ville n'est pas vraiment enchanteresse. Les barres d'immeubles barrent l'horizon et même si les couleurs viennent égayer l'ensemble, on est loin des villages grecs ou des immeubles viennois !
Heureusement pour nous, le camping est un peu à l'écart, dans un site qui s'appelle « les sables d'or ». Je ne sais pas si cela existait à ton époque mais l'endroit est vraiment sympa, au bord d'un plan d'eau avec des aires de jeu pour les enfants et un spot de wakelake pour moi. Pour résumer, le wakelake c'est un tire-fesse au-dessus de l'eau que tu parcoures en wake-board. Difficile au début mais quand tu prends le coup de main, c'est vraiment plaisant. Au bout d'une heure, je n'avais plus de bras. Mais je retiens l'idée d'aménagement pour la proposer à mon retour, à Saint-Victor par exemple!
Le lendemain, nous avons pris la direction du centre-ville pour découvrir la cité. Dans mon souvenir, Bratislava était une ville un peu austère, sortant à peine du soviétisme. J'ai découvert au contraire une charmante cité, peuplée de magnifiques immeubles et surtout parsemée d'innombrables sculptures.
Nous avons passe l'après-midi à déambuler, sous le soleil, en visitant tout de même deux musées, l'un consacré au travail artistique du verre et l'autre à un artiste local, héritier de Vasarely : Milan Dobes.
Grâce à l'excellente guide du musée, même les enfants ont pu apprécier l'art concret.
Par contre, je n'ai pas réussi à retrouver l'entrée du SEGA hall que tu m'avais fait découvrir dans un ancien bunker désaffecté, ni l'hôtel où nous avions séjourné. Autre voyage, autres souvenirs...
Portez-vous bien et ne souriez pas trop sur les photos.
Par familleloubet Le 23/04/2015
Wien, le 22 avril 2015
Chère Nadège,
Te voilà donc une lectrice assidue de notre blog. Rassure-toi, même si la forme épistolaire du blog peut surprendre, il s'agit bien d'un journal de bord accessible à tous et non d'une mauvaise manip informatique qui m'aurait fait copier depuis trois mois mes courriers perso sur le site !
Ainsi donc, jour après jour, ou plutôt quand le temps et le réseau le permet, j'envoie de nos nouvelles aux amis restés au pays. Ceci dit, cette dernière précision ne s'applique pas directement à toi puisque tu viens de traverser l'Atlantique mais cela marche quand même.
Et lorsque tu arpentais les rues new-yorkaises, nous découvrions de notre côté les allées viennoises. Après 1 mois et demi dans les ex-pays de l'est, la transition est saisissante. Sans vouloir polémiquer, je ne suis pas sûr que 45 ans à l'ombre du grand frère soviétique sait été le meilleur moyen d'assurer le développement économique et le tourisme dans ces pays. Si la vie y semble aujourd'hui relativement agréable, nonobstant un niveau de vie parfois dur à supporter maintenant que nous sommes tous plus ou moins dans l'Europe, il reste encore beaucoup à faire et cela me conforte dans l'idée que l’ouverture de l'Europe à 27 était bien la voie à prendre pour assurer à notre continent un développement le plus harmonieux possible.
Pour en revenir à Wien, nous retrouvons donc « l'Europe de l'Ouest » avec ses bons et ses moins bons côtés. Le côté négatif est évidemment financier : nous retrouvons les campings à 40 € la nuit et les restos à 100 €, sans que la qualité ou les services justifient un tel écart avec ce que nous connaissions précédemment.
Par contre, nous retrouvons des infrastructures routières de haute qualité et même en ce qui concerne Wien un réseau de pistes cyclables de tout premier ordre.
Côté visite, nous avons commencé par le plus près. En effet, à 5 kilomètres du camping se trouve le Prater, que nous avons rejoint d'un coup de pédale en profitant du réseau cyclable mentionné plus haut.
Pour résumer le Prater c'est la foire du trône puissance 10. Autant dire que les enfants ont trouvé cette entrée en matière tout à fait pertinente, et nous aussi !
Une fois nous en être donné à cœur joie, nous sommes rentrés au camping car et nous avons fait la connaissance de Mélanie et Emilien, deux jeunes Français en route eux aussi pour un tour d'Europe en camping-car mais pendant un an.
Pour eux comme pour nous, le fait de rencontrer des Français et de pouvoir échanger sans réfléchir à chaque mot était très agréable et l'apéro commencé à 20h s'est terminé tard dans la nuit car nous avions les uns comme les autres beaucoup de choses à raconter et beaucoup de souvenirs liquides à faire découvrir ! Nous nous sommes d'ailleurs promis de nous suivre par blog interposé et peut-être même de nous retrouver au cap nord dans 2 mois !
Notre deuxième journée fut consacré à Sissi l'impératrice, ou plutôt à son château, ou plutôt au château de ses beaux-parents pour être plus précis.
Equipés d'audio-guides, nous avons découvert les plus belles pièces du château en suivant les explications sur la vie de cette famille impériale au XVIIIème siècle. Le cours d'histoire des enfants était ainsi assuré ! Nous en avons profité pour visiter ensuite les jardins « à la française » puis nous sommes allés nous perdre dans les labyrinthes du parc, faits de feuilles ou de miroirs
Notre dernière journée fut consacré à la découverte de la ville en elle-même, et ce fut un ravissement. Chaque rue du centre-ville recèle au moins un bâtiment remarquable et nous avons passé la journée le nez en l'air à contempler deux siècles d'urbanisme habsbourgeois qui font de Wien encore aujourd'hui une magnifique cité impériale.
Notre excursion autrichienne n'aura duré que 3 jours mais nous ne regrettons pas de l'avoir rajouté au planning initial car il eut été dommage de passer si près et de ne point la découvrir.
J'espère que nous aurons l'occasion de pouvoir échanger de vive voix nos impressions de voyage lorsque nous serons de retour et en attendant, je te souhaite un bon printemps et un bel été.
Par familleloubet Le 18/04/2015
Balatonfurzo, le 18 avril 2015
Chers Christian et Dominique,
Il semblerait que la douceur printanière nous ait rejoint ces derniers jours.
La température dépasse maintenant allègrement les 20° C et les feuilles et les fleurs réapparaissent enfin, après plusieurs semaines d'arbres branchus et de jardins désespérément monotones.
C'est ainsi que nous découvrons la Hongrie, depuis 15 jours maintenant.
Le contraste avec la Roumanie et la Bulgarie est assez impressionnant, et pour tout dire la Hongrie n'y gagne pas au change. Autant ces deux précédents pays avaient quelque chose du « pays-musée », où chaque village recèle quelques trésors et où les paysages impressionnent, des montagnes bulgares aux côtes de la mer noire, autant la Hongrie apparaît comme une vaste plaine, faite de longues routes rectilignes et de villages sans charme, où les maisons ne sont pas sans me rappeler la folie débridée des austères maisons des lotissements allemands.
Nous avons d'abord pensé que notre arrivée par le nord-est n'était pas l'entrée la plus heureuse et j'ai donc attendu d'être conforté avant de rende ma sentence : la Hongrie n'est plus que l'ombre d'elle même !
C'en est à se demander de quelle manière l'histoire et la géographie peuvent se retrouver ainsi intimement liées.
Ce pays a connu son heure de gloire au XIXème et au début du XXème , lors de son épopée siamoise avec sa voisine autrichienne. La Hongrie de l'époque s'étendait de l'actuelle Slovénie jusqu'à la Transylvanie roumaine, englobant au nord les terres slovaques et tchèques.
Autant dire que l'empire austro-hongrois de l'époque ne connaissait comme limite que ses voisins et alliés allemands et italiens.
Mais 14-18 est passé par là et le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la Hongrie verra, lors des accords du Trianon en 1922, disparaître près de 70% de son territoire et 40 % de sa population se retrouvera en situation de population immigrée dans les nouveaux territoires roumains, tchécoslovaques et yougoslaves.
Et c'est ainsi que la Hongrie n'est plus aujourd'hui constituée que par une vaste plaine, dont 98 % du territoire est à moins de 300 m d'altitude, et dont paradoxalement l'ouverture à l'occident beaucoup plus précoce que ses voisins lui donne déjà des allures de petite Allemagne, les BMW ayant remplacé les Trabant et l'allemand supplantant largement l'anglais dans nos discussions quotidiennes.
Mais il reste encore une particularité que je n'ai pas évoqué de ce pays, et qui a finalement constitué une large partie de nos activités touristiques. Peut-être du fait de sa faible altitude, la Hongrie s'enorgueillit de posséder des sources thermales sous 70 % de son territoire. De l'eau chaude, hiver comme été, à portée de main ou presque.
Notre traversée du pays s'est donc littéralement effectué de bassins en bassins, en commençant par la source-grotte de Miskolc
, puis les sources de Lilafüred, les bassins de Hajduszoboszlo
, pour finir à l'aquapolis de Szeged, et son toboggan de 273m, record de la catégorie indoor en europe !
Cette traversée aquatique s'est accompagnée de la découverte de plusieurs villes plutôt agréables à visiter :
Szeged
, Pecs
et son artiste local mondialement connu
et bien sûr Budapest.
Budapest où nous sommes restés une semaine dans une maison que nous avions louée et où Tibo et Maman sont venus nous retrouver : Une semaine bien remplie, en commençant par les bains de l'hôtel Gellert
, puis arpentant le zoo
tout en prenant le temps de quelques lessives et de chercher les œufs de Pâques qui nous attendaient ici
et enfin, promenade à pied dans les halles et sur le danube 5565
Mais toutes les choses ont une fin, même les meilleures et nous avons rendu aujourd'hui les clés de la maison et nous voilà repartis sur les routes en direction de l’Autriche, de la République tchèque et de la Slovaquie mais ceci est une autre histoire.
Par familleloubet Le 04/04/2015
Sapanta, le 31 mars 2015
Voila un troisième mois qui disparaît derrière nous mais qui nous aura permis de découvrir deux pays injustement méconnus : la Bulgarie et la Roumanie
Malgré une météo souvent froide voire parfois neigeuse (mais nous y sommes habitués), nous garderons le souvenir de deux pays magnifiques, riches de paysages et de villes et villages inoubliables.
Le village de Melnik et ses fameuses caves
Le monastère de Rila
Sofia sous la neige
Sozopol et la découverte de la mer noire
Nessebar et ses multiples églises
Baltchik et son monastère dans la pierre
Et puis la Roumanie
Murighiol et le delta du Danube
Bucarest et la mégalomanie d'un homme
Sinaia et notre premier château « moderne »
Bran et l'antre de Vlad Dracul
Brasov, ville médiévale
Curtea, ville des princes de Valachie
Poienari, chatau-fort de Vlad
Sibiu, perle de Roumanie
Sighisoara, ville-porte du pays saxon
Praid, ancienne mine de sel reconverti en destination de tourisme souterrain
Turda, également mine de sel reconvertie dans les loisirs
Les Maramures, et ses fameuses églises en bois
Et enfin le cimetière joyeux de Sapanta
Beaucoup de kilomètres mais aussi beaucoup de souvenirs en boite et en tête
Par familleloubet Le 30/03/2015
Sighisoara, le 26 mars 2015
Chère Karine G.
Je crois que je garderais longtemps le souvenir de cette semaine que nous venons de passer à arpenter la Roumanie du Sud au nord.
Que de paysages découverts et que de villes magnifiques. Je ne sais si nous continuerons à être émerveillés ainsi mais je comprends mieux maintenant les éloges faits à ce pays.
Après les châteaux de Sinaia et de Bran, nous avons découvert la ville de Brasov, ville fortifiée dont nous avons fait le tour des remparts et des tours de guet sous un magnifique soleil.
Nous avons ensuite mis le cap sur Curtea de Arges, berçeau de Vlad l'empaleur, l'inspirateur de Dracula.
Pour nous échauffer, nous avons débuté par la visite de la cour princière, à l'époque où cette ville était la capitale de la Valachie, sous le règne de Basarab 1er (1310-1352). Si je te donne autant de détails, ce n'est pas seulement que je te sais férue d'histoire mais parce que nous avons eu droit à notre première visite guidée en Français d'un site que nous visitions. Et je peux t'assurer que nous en garderons un souvenir impérissable, et pas seulement parce que nous étions le 23 mars !
En effet, notre guide, jeune roumain passionné, savait tellement de choses que la visite qui devait durer initialement 20 minutes, en a pris finalement le triple ! Heureusement que les enfants avaient pris la sage décision de rester dans le camping-car ce matin-là ! Mais s'il connaissait par cœur la totalité de l'arbre généalogique de ces ancètres, il n'en était pas de même de son français, ce qui nous valu quelques fous-rires péniblement contenus, car il fallait garder son sérieux devant les détails « architecturels » et « peinturels » !
L'après-midi, nous avons gravi les 1480 marches qui nous menèrent au véritable château de Vlad l'empaleur : la citadelle poienari.
Dans un souci évident de reconstitution historique, l'accueil du château faisait véritablement froid dans le dos :
Mais cela permettait de se mettre vraiment dans la peau du personnage.
Le soir, nous avons délaissé le camping-car pour la première fois pour une pension au pied du château, car nous étions quand même le 23 mars !
Le lendemain, nous avons repris la route en direction de la ville de Sibiu mais nous avons fais les frais de l'action conjuguée d'un GPS facétieux et d'une DDE roumaine aux abonnés absents.
Si, en France, ton GPS te fait passer par une route secondaire, cela n'aura d'autre conséquence que de te faire visiter un peu la campagne, mais en Roumanie, toute erreur de ce type peut vite prendre des proportions inquiétantes, surtout en camping-car. Voila comment, en voulant rejoindre deux grandes villes, nous avons erré pendant deux heures dans des chemins de terre, traversant des villages qui n'avaient pas du voir d'étrangers depuis les invasions barbares, pour finalement finir par nous bloquer dans une côte un peu plus raide et pierreuse que les autres.
Le bon côté des choses, c'est que nous étions en Roumanie ! Et s'il y a une chose qu'il faut saluer, c'est bien la sympathie des Roumains. Il m'a suffi d'aller à la rencontre d'une villageoise, pour que celle-ci m'envoie directement chez son voisin, paysan de son état mais surtout propriétaire d'une bonne camionnette, et que celui-ci abandonne sur le champ son travail au champ pour venir nous sortir de ce mauvais pas.
Nous sommes finalement arrivés à bon port, juste à temps pour visiter un superbe musée ethnologique permettant aux enfants de découvrir sur près d'un hectare, toutes les sortes de maisons de Roumanie, rassemblées ici.
Le lendemain, nous avons consacré notre journée à la visite de la ville de Sibiu, une des plus belles cités de Roumanie.
Pour le soir, nous avions repéré un camping à quelques kilomètres mais quelle ne fut pas notre déconvenue lorsque nous arrivâmes de voir que le camping était effectivement là mais le proprio non !
Garés devant, il n'a pas fallu longtemps aux enfants du quartier pour venir et jouer avec les nôtres en attendant l'ouverture. Un instant plus tard, ce sont les voisins qui sont arrivés et qui nous ont proposés de nous garer devant chez eux pour la nuit. Et comme cela ne suffisait pas, on a fini dans leur maison, à vider une bouteille de liqueur de café en baragouinant un salmigondis de roumano-allemand.
Enfin, nous avons traversé le pays saxon, région extrêmement rurale colonisée par les Allemands au XIIème siècle.
Et notre dernière étape fut pour Sighisoara, ville fortifiée dans laquelle l'ombre de Vlad Dracul nous suivait encore.
Voila résumé en quelques lignes notre découverte de ce pays, avant d'attaquer les maramures, dernière étape de notre périple roumain
Comme tu le vois, nous en prenons plein les yeux et c'est à chaque fois un véritable bonheur.
Bien le bonjour à Fred et aux enfants et à bientôt
Par familleloubet Le 22/03/2015
Bran, le 21 mars 2015
Chers Anne, Véro, Pierre et Stephane
Le 21 mars est pour nous un jour particulier, depuis 8 ans tout du moins.
Ça l'est devenu aussi pour vous forcément, puisque vous avez accepté la demande que nous vous avions faites de devenir les parrains de Loris et Nolan.
A jour exceptionnel, il fallait donc une destination particulière. Et nous l'avons trouvé puisque nous avons passé la journée dans le château de Dracula !
Pour nous échauffer, nous avions déjà visité hier un autre château, celui du roi Carol 1er, roi de Roumanie au début du XXème siècle. Château moderne s'il en est, puisqu'il était équipé déjà à l'époque du chauffage central, du téléphone et de l'électricité. Malgré une guide annonant son texte dans un anglais malhabile, la visite fut vraiment très intéressante, le château ayant gardé tout son ameublement et sa décoration d'époque.
Mais aujourd'hui,c'était le plat de résistance avec le château de Vlad Dracul, père de Vlad l'empaleur. Conscients de la renommée internationale de l'hôte de ces lieux, de nombreux commerçants roumains ont installé leurs échoppes au pied de la citadelle et les enfants ont pu étancher leur soif de cadeaux d'anniversaires de la plus belle des manières.
Il y a même une attraction de château hanté qui m'est apparu comme la plus terrifiante que j'ai eu l'occasion de faire jusqu'à présent. Âmes sensibles s'abstenir !
Quant au château en parfait état de conservation, sa visite permet de suivre les traces de ce sinistre prince qui inspira Bram Stoker pour son fameux Comte Dracula, même s'ils ont 500 ans d'écart entre la livre et la réalité !
Je laisserai le mot de la fin à Loris et Nolan : C'est le plus bel anniversaire de toute notre vie !
Par familleloubet Le 22/03/2015
Bucarest, le 19 mars 2015
Chère Domitille
Bucarest est vraiment une ville à découvrir. Tu ferais mieux de voyager plutôt que d'user la santé de tes copains avec des jeux en cartons
En trois jours, nous n'avons pas pu en découvrir tous les secrets, mais c'est une ville surprenante à plus d'un titre.
Il y a tout d'abord évidemment, le palais de Ceausescu. Une telle démesure donne le tournis. 350.000m², 84 mètres de haut, mais surtout 4 années de travail 24/24, après avoir rasé toute une partie de la ville, et cela seulement en 1984, pendant que nous regardions les JO de Los Angeles !
Aujourd'hui, comme un pied de nez à l'histoire, ce bâtiment abrite les institutions démocratiques du pays, qui n'existaient pas alors et qui n'avaient donc pas de bâtiments propres : le sénat, l'assemblée nationale, la cour de justice...
De plus, les meilleurs artisans roumains ont travaillé dans ce palais, les plus beaux matériaux locaux ont été employés, tant et si bien que c'est aujourd'hui une véritable vitrine du savoir-faire en la matière, même s'il a fallu pas mal d'années aux Roumains pour accepter un tel symbole dans la capitale.
Mais le palais n'est pas la seule curiosité qui a éveillé notre attention, nous avons également découvert une statue du roi Trojan étrangement gauche, un obélisque qui transperce une couronne de lauriers et une statue de Vlad l'empaleur, que nous connaissons mieux sous le nom de Dracula, et dont nous allons visiter les châteaux dans les jours à venir.
Mais nous n'étions pas au bout de nos surprises car le lendemain, nous avons découvert le musée d'histoire naturelle qui vaut lui aussi pour sa collection d'étrangetés.
Enfin, nous avons fini par le musée du paysan roumain dont j'aurai pu prendre des photos si les zélées gardiennes ne m'en avaient empêché. J'ai pu quand même photographié les salles du sous-sol, qui expose force souvenirs de l'époque communiste, notamment la carte de la géographie de la terreur ainsi que les documents de programmation de la collectivisation des terres qui a failli faire disparaître tout ce que nous avions visité dans les étages au-dessus.
La météo pluvieuse nous a obligé à écourter un peu notre séjour ici mais j'espère que cet aperçu te donnera envie d'en découvrir un peu plus, si ce n'est déjà fait.
Bonne continuation dans tes affaires et à bientôt.
Par familleloubet Le 16/03/2015
Murighiol, le 16 mars 2015
Chers Anne et Didier, Ina
Nous voilà maintenant arrivés dans le 8ème pays de notre périple : La Roumanie
Nous sommes arrivés par la Bulgarie en remontant la côte de la mer noire et notre première véritable halte nous a amené au point le plus oriental de notre périple : Murighiol.
Ce petit village de 3000 habitants se situe au cœur du delta du Danube. L'occasion pour nous de quitter le camping-car pour quelques heures au profit d'un moyen de locomotion plus adapté : le bateau.
Malgré le froid, nous avons navigué dans le delta pendant près de 3 heures.
à la poursuite des cygnes sauvages, des foulques, des aigrettes et des pygargues à queue blanche
Même si tous les oiseaux ne sont pas encore arrivés en cette saison (et on les comprend!), ce fut un véritable enchantement pour les enfants notamment, de découvrir tous ces animaux en liberté, après les avoir croisés dans les zoos ou empaillés dans les musées !
Voila un cours de sciences naturelles appliqué dont ils se souviendront pendant longtemps je pense.
Mais ce n'est pas à vous que je vais apprendre les bienfaits des voyages.
Je vous dois même une vérité : je crois que c'est en vous écoutant nous raconter vos périples à travers le monde que je me suis dis que notre projet n'était pas si insensé que ca.
Merci donc de votre pierre à notre édifice, parmi tant d'autres.
Bon printemps à vous trois et au plaisir de partager d'autres souvenirs de voyages à nos retours respectifs.
Ps : Anne, heureusement que je reste connecté à la presse locale stéphanoise pour pouvoir te féliciter pour ton nouveau poste !
Par familleloubet Le 15/03/2015
Navodari, le 13 mars 2015
Chers Aline et Jérôme, Flavie et Jules
Que le temps passe vite !
Notre objectif de 22 pays en 8 mois nous oblige à maintenir un rythme que nous avions un peu oublié. Après avoir flâné durant un mois entier en Grèce, nous n'avons pu consacrer que 11 jours à la Bulgarie. Et si cela nous paraissait beaucoup à notre arrivée dans ce pays, il faut bien constater que nous aurions pu facilement doubler ou tripler la mise tant il y a de choses à voir.
Il faut quand même dire que la météo nous a facilité les choses car on se serait cru à Planfoy tant la neige était présente et les températures positives absentes !
Après Sofia, nous avons donc traversé le pays d'une traite pour retrouver un peu de douceur sur la côte de la mer noire.
Et là, nous avons découvert de charmants villages, très bien conservés. Nous nous y sommes promenés, profitant des restaurants de poissons et du bord de mer.
En cette morne saison, nous avons pu également profiter des rares campings ouverts, juste pour nous, abritant leurs drôles de bungalows.
Nous avons aussi découvert le village de Nessebar, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, avec ses églises du XVe S aux frises repréentant des svatiskas, étranges symboles lunaires.
ou encore le monastère troglodyte de Baltchik 2150
Sozopol, Aheloy, Nessebar, Baltchik, autant de noms sur la carte qui veulent maintenant dire quelque chose pour nous.
Ce voyage est vraiment un moment privilégié dans notre vie et nous essayons d'en tirer profit au maximum mais nous pensons aussi souvent à vous, qui suivez notre aventure car nous ne vous oublions pas pour autant.
Prenez soin de vous et à bientôt
Par familleloubet Le 08/03/2015
Sofia, le 8 mars 2015
Chers Hugo et Ana
Profitant de la connectivité wi-fi de la capitale bulgare, je suis à l'heure pour vous souhaiter à tous les deux un très bon anniversaire, après l'immanquable facebook.
Sachant que les voyages forment la jeunesse, je vous souhaite d'avoir l'occasion, rapidement ou dans 20 ans, de pouvoir vous aussi partir à la découverte de l'Europe et de ses richesses.
Et peut-être passerez-vous par ici, à la découverte de ce qu'on appelait à l'époque l'Europe de l'est.
Vous êtes trop jeunes pour l'avoir connu, mais encore aujourd'hui, les bâtiments officiels semblent encore résonner du pas des soldats. L'étoile rouge et la statue de Lénine ont été remisées au musée du socialisme, quelques rues plus loin, mais il reste ces immeubles imposants qui ont marqué cette période.
L’effet en est d'autant plus saisissant que la neige nous accompagne dans notre découverte de la ville, nous renvoyant encore plus nettement l'image que nous avions alors des pays de l'est.
Pour vous donner une idée de ce dont je parle, j'ai en tête deux références cinématographiques, qui , si elles ne sont pas tout à fait du même style, évoque bien cette Europe de l'est dont on nous parlait à l'époque : L'aveu et twist again à Moscou. Vous verrez que le deuxième est un petit peu plus rigolo que le premier.
Cette plongée dans la passé se retrouve aussi dans les musées que nous avons visités, notamment le museum d'histoire naturelle. Inauguré en 1889, il ne semblent pas avoir bougé depuis et je me demande bien ou ailleurs on peut encore admirer des rangées de minéraux libellés en latin ou des araignées conservées dans le formol !
Tout cela a en plus un côté assez décalé, quand on se retrouve au Mc do quelques mètres plus loin.
Comme vous vous en doutez, nos visites se sont plutôt faites dans les musées qu'à l'extérieur, compte tenu de la météo, mais nous avons également gouté au shopping, en achetant des vêtements dans un kilo-shop bulgare ! Plus rien ne nous effraie. Toute la famille s'est habillé pour 5€.
Enfin, si l'on veut être complet sur notre décalage bulgare, il faut que je vous dise un mot sur notre camping. Il s'agit en fait d'un morceau d'Amérique atterri là, avec vieilles motos et pochettes de disques d'Elvis! !
Nous y avons d'ailleurs trouvé notre taxi qui nous emmène tous les jours à Sofia et qui bien sûr, roule américain!
Voila, j'espère que ce petit récit vous aura donner l'envie de venir découvrir tout cela par vous même, je conserve précieusement les adresses dans un coin de ma tête en cas de besoin.
A bientôt les cousins.
Par familleloubet Le 06/03/2015
Rila, le 5 mars 2015
Chers Didier, Isa, Simon, Margot, Jeanne et Marin
Nous vous envoyons un agréable bonjour de Bulgarie.
Nous venons de passer trois jours magnifiques. Après notre arrivée mouvementée à Melnik, nous avons trouvé le soleil dès le lendemain, jour de la fête nationale de la libération ici. Nous avons pu assister à la commémoration dans le village avec les enfants qui récitent des textes au pied de la statue du héros national et des rubans rouges et blancs accrochés aux arbres.
Nous avons ensuite déambuler dans le village (200 habitants) qui a gardé son cachet grâce à une règle d'urbanisme qui obligent à construire dans la tradition. La réglementation a parfois du bon.
melnik étant réputé pour son vin, nous en avons dégusté, acheté et avons visité le musée vinicole du village, dont une vieille photographie a attiré notre attention. 1471. L'import-export déjà à l'époque !
Après un déjeuner traditionnel bulgare, nous sommes allés visiter la demeure d'un riche propriétaire de l'époque, avec de magnifiques salons mais surtout une cave constituée de plus de 180 mètres de dédales et dans lesquels les cultivateurs venaient et viennent toujours ficher une pièce de monnaie dans la roche friable pour souhaiter de bonnes vendanges.
Le lendemain, la spiritualité nous a ouvert les bras sous la forme de deux monastères que nous avons découverts, celui de Rosen
et celui de Rila.
Principaux monastères du pays, ils ont tous deux été profondément rénovés au XXème siècle et offrent donc une qualité architecturale qui n'a d'égal que la quiétude des lieux, car ils sont toujours en activité, si vous me pardonnez le terme si peu à propos étant donné le calme qui règne dans ces lieux, seulement troublés par le passage de quelques moines de temps en temps.
J'aurais dû être plus attentifs aux cours de théologie à la JEC car je sèche parfois devant les questions des enfants me demandant par le menu les épisodes de la vie de Jesus qui s'étalent sur les superbes fresques présentes dans les églises et que l'on ne peut malheureusement pas photographier.
Nichés dans la montagnes, ces édifices ont ainsi permis à la culture religieuse bulgare de survivre à des siècles d'invasion et d'occupation. La contrepartie de cet isolement fait qu'ils se trouvent en altitude et la neige nous a ainsi retrouvé au petit matin, nous obligeant à attendre la déneigeuse pour redescendre dans la plaine, où la météo est à peine plus clémente.
Voila un court passage de ces huit mois d'errance à travers l'Europe et j'espère que nous aurons l'occasion de développer tout ça ensemble, autour d'un bon melnik et d'une grillade à Amplepuis à notre retour.
En attendant, portez-vous bien et la bise aux enfants.
Par familleloubet Le 02/03/2015
Melnik, le 2 mars 2015
Chers Céline et Franck, Caroline et Margot
Voila déjà deux mois que nous sommes partis. A nous les paysages, à vous la neige planfoyarde.
Nous commençons notre remontée vers le nord mais nous espérons bien ne pas nous retrouver dans la blancheur immaculée.
Nous abordons maintenant le 7ème pays de notre périple : La Bulgarie.
C'est peu de dire que la transition avec la Grèce est impressionnante. Le décalage s'est fait sentir dès la frontière franchie : l'état des routes, les maisons délabrées, tout cela laisse une première image pas très reluisante. En plus, il faut payer 20 € de vignette pour rouler sur ces routes et nous avons du donner 2 € à un gars qui avait jeté un peu d'eau sur le pare-brise pour passer une raclette qui a finalement plus salie qu'elle n'a nettoyée !
Pour couronner le tout, nous avons parcouru près de 12 kilomètres en 1 heure et demie sur un chemin de terre à la recherche d'un hypothétique camping que nous ne trouverons jamais. Arrivés dans un village perdu au milieu du nulle part, un vieil homme est venu nous conseiller, poliment mais fermement, de faire demi-tour et de repartir d'où nous étions venus, le tout dans la langue natale de Sylvie Vartan !
Et c'était reparti pour de nouveau 1 heure et demie de trous et de bosses !
Nous avons finalement atteint Melnik, notre première halte, où nous avons passé la nuit sur le parking d'un hôtel, en pente mais enfin posés !
J'espère que les prochaines découvertes vont nous faire oublier ce premier a-priori mais ce sera pour une prochaine lettre.
Portez-vous tous bien.
Par familleloubet Le 02/03/2015
Epanomi, le 1er mars 2015
Deux mois se sont écoulés
Le mois de février a été intégralement consacré à la Grèce, et on ne le regrette pas, tant il y a de choses à voir :
Le magne
Monemvassia
Mistra
Nauplie
Epidaure
Mycènes
Cap Sounion
Marathon
Athènes
Dion
Thessalonique
1 seul pays mais quel pays ! Une civilisation plus que millénaire qui se découvre au fur et à mesure de nos visites.
Ce mois est passé très vite (normal, on est en février !) et les enfants ont eu leur overdose de vieilles pierres.
Il est temps maintenant de découvrir d'autres paysages, d'autres trésors et d'autres pays. En route !
Par familleloubet Le 02/03/2015
Athenes, le 27 février 2015
Chère Maman,
Nolan l'espérait depuis notre départ. Grâce à Caro et son petit guide, son vœu est maintenant exaucé : nous avons visité un zoo ! Et pas n'importe lequel, celui d'Athènes. Près de 2600 animaux nous y attendaient et ce fut une journée magnifique où nous avons pu voir ou revoir à peu près tous les félins de la terre notamment le tigre blanc, caresser singes et girafes ou encore découvrir ou redécouvrir le dragon de komodo ou le tamanoir.
Ce dernier souvenir de Grèce a vraiment été apprécié par tous.
Par familleloubet Le 26/02/2015
Bonjour à tous
nous cumulons actuellement période de vacances pour les enfants et de désert numérique pour cause de camping sauvage prolongé. Nos aventures reprendront au prochain camping connecté.
Pour résumer, tout va bien et le voyage se poursuit.
Par familleloubet Le 13/02/2015
Epidaure, le 9 février 2015
Chers Pierre et Nathalie
La Grèce est décidément un pays magnifique. Nos derniers kilomètres nous ont mené en direction de Nauplie et de l'argolide.
Une vague de froid nous a obligé à ressortir les pulls et les blousons mais le soleil a remplacé la pluie, ce qui rend les visites finalement plutôt agréables.
Nous avons commencé par visiter la forteresse de Palamidi, après avoir passé la nuit au pied de cet impressionnante suite de bastions.
Heureusement pour nous, l'escalier de 999 marches pour lequel nous nous étions échauffés était fermé à cause du vent.
Nous avons donc du contourner la montagne en camping-car pour y accéder par la route. Et là, quelle vue, à 360 ° !
Ce fut encore l'occasion pour les enfants de partir à l'aventure au milieu des fortins abandonnés. Nous avons tout explorés ! De la moindre pièce jusqu'au plus petit souterrain. Le vent qui soufflait fort nous incitait même à jouer les spéléologues pour nous abriter au fond des caves !
Bien décidés à profiter au maximum de cette belle journée, nous avons ensuite fait route jusqu'à Epidaure.
La période et la température de 2°C nous ont permis ainsi de profiter seuls de ce magnifique théâtre. L'occasion notamment de tester la fameuse acoustique du site en étant tour à tour comédiens sur scène ou public dans les gradins.
Un détour par le musée et le reste du site
et nous avons ensuite repris la route en direction du sud, afin d'échapper à la neige : peine perdue !
Mais nous avons été récompensés par la route qui était magnifique, croisant seulement un berger et ses moutons avant de finir en apothéose face à un superbe coucher de soleil.
Après une nuit au bord de l'eau, nous sommes remontés vers le nord en direction de Mycènes en longeant la mer, nous offrant encore quelques vues sur la mer avec Athènes et les montagnes au loin.
J'espère que vous passez d'aussi bons moments que nous et que ce rapide détour par la Grèce vous aura permis de vivre un peu de nos aventures, par correspondance bien sûr.
Par familleloubet Le 09/02/2015
Mystra, le 9 février 2015
Chers Stéphane et Muriel
Nous venons de vivre quelques jours dans un étrange pays, fait de villages désertés et de course au trésor.
Notre première découverte fut pour Monemvassia, petit bout d’île détaché du continent de quelques dizaines de mètres mais cela fait toute la différence. Toute la ville est fortifiée par des remparts et l'unique passage, pas plus large que le passage d'un âne de bât, interdit tout accès motorisé au village encore aujourd'hui.
Peuplée de 50 000 habitants il y a 600 ans, elle n'abrite plus qu'une cinquantaine de personnes aujourd'hui. Les ruelles succèdent aux placettes et les églises se découvrent au détour d'un passage.
Il faut alors escalader la montagne pour arriver jusqu'à la citadelle pour embrasser l'ensemble du village.
Le soleil est haut dans le ciel et le bleu de la mer le dispute au bleu du ciel.
Quelques fleurs en profitent pour se découvrir et les cours de sciences naturelles prennent une tournure pour le moins inhabituelle.
Après avoir arpenté la ville, nous sommes offerts un goûter dans une petite taverne où nous étions seuls pour contempler la mer, avec une débauche de chantilly sur nos chocolats chauds.
Et le lendemain, nous avons fait route vers Mystra. Là encore, la ville fantôme nous accueilli. Contrairement à la veille, nous avons commencé par le château, ou plutôt ses ruines, dominant le reste de ce qui fut une grande cité au XVème Siècle.
C'est là, parait-il que Goethe y a située la rencontre entre Faust et Hélène de Troie dans son célèbre drame. Pour nous, ce fut surtout l'occasion de rejouer Fort Alamo, entre tour de guet et attaques surprises, à la poursuite des arcs-en-ciel, qui nous rappelait que la pluie n'était pas loin, de même que la neige.
Après une nuit et une matinée pluvieuse, nous profitons d'une courte accalmie pour partir à la découverte du reste de la ville, à la recherche de mystérieux trésors, en l’occurrence un fameux aigle bicéphale gravé dans le marbre !
Nous le trouverons dans une des nombreuses églises du site, églises nombreuses qui je le crains, laisseront une trace indélébile dans l'esprit de nos enfants. Nous partirons ensuite à la découverte du village, utilisant les cheminements qui existaient déjà il y a plus de 500 ans.
Heureusement, nous sortirons vainqueurs de tous ces périls et c'est heureux que nous repartirons demain vers de nouvelles aventures.
Nous pensons très forts à vous.
Par familleloubet Le 04/02/2015
Githyo, le 4 février 2015
Chère Christèle,
Il y a quelques jours, tu me demandais si nous avions vécu des situations cocasses ou des galères.
Je t'avais répondu que, jusqu'à présent, rien n'avait entravé notre périple. Il faut croire que tu avais été pré-sciente, car les ennuis n'ont pas tardé à arriver.
Après Methoni et Koroni, nous nous sommes mis en route pour rejoindre le Magne. Passant par Kalamata, nous décidons de nous arrêter faire quelques courses. Sur le parking du magasin, un Allemand vient nous aborder. Il nous montre son camping-car avec lequel il parcourt le monde depuis près de 10 ans, de l'Amérique du sud jusqu'à l'Europe. Et il nous montre son porte-vélos...vide !
Malgré le cadenas, la traversée de la Bulgarie lui a coûté ses deux vélos. Il nous conseille donc de nous équiper d'une chaîne pour accrocher les nôtres, ne nous garantissant néanmoins pas l'efficacité d'un tel système. Brrr !
Nous décidons ensuite de poursuivre quelques kilomètres pour trouver un emplacement pour la nuit. Résultat, 2 heures après, nous roulions encore ! Il nous a fallu arriver quasiment à notre destination du lendemain pour trouver enfin un parking pour passer la nuit !
Le lendemain, sur les conseils de notre guide vert, nous allons à la découverte des grottes de Diros, à l'entrée du Magne. Quelle déception par rapport à Postojna ! A peine 200 mètres sous terre avant d'être obligé de rebrousser chemin car la grotte était envahie par l'eau ! Un peu court pour 19€.
Heureusement, la suite de la journée fut très agréable, en parcourant les route sinueuses du Magne à la découverte des villages typiques de cette région, tous bâtis sur le même modèle des tours érigées il y a plus de deux cents ans.
Nous arrivons en fin de journée à l’extrême sud de la péninsule, le cap Matapan.
Devant la beauté du site, nous décidons d'y passer la nuit. Pendant que les enfants jouent aux dieux sur ce site archéologique, je mets la soupe à chauffer. Et soudain, panne de gaz !
Et qui dit panne de gaz, dit plus d'eau chaude et surtout plus de frigo. Nous voilà obligés de manger une soupe tiède et de reprendre la route pour trouver un camping et nous brancher sur l'électricité pour remettre en route le frigo.
Et nous voilà reparti pour 2 heures de route à 9h du soir.
Arrivant en pleine nuit dans le camping, nous choisissons au hasard un emplacement et il ne nous faut pas trois mètres pour nous embourber !
Il nous faudra trente minutes de plus et l'aide de deux Allemands venus à notre aide pour arriver non pas à nous en sortir mais plutôt à nous y enfoncer un peu plus. Ne voyant pas d'issue possible, nous décidons d'arrêter les frais et de passer la nuit les roues dans la boue !
Le lendemain, le soleil séchant la boue, nous pouvons enfin nous sortir de ce guêpier et nous installer sur un espace en herbe, plus praticable.
Heureusement pour nous, dans notre malheur, nous sommes arrivés dans le camping le plus peuplé que nous ayons rencontré jusqu'à présent.
Et parmi nos voisins, nous rencontrons Jean-Pierre. Ancien directeur de cabinet d'une commune
de Picardie, il a tout vendu à la retraite et se promène depuis avec son camping-car, sa remorque et sa petite voiture dessus. Il me propose gentiment de m'emmener au village voisin chercher une nouvelle bouteille de gaz. Mais là, point de bouteille ! On dirait que le propane a disparu de la surface de la Grèce.
Rentrant bredouille au camping, je demande à la réceptionniste où aller nous ravitailler. Elle m'explique que l'été il existe un service pour aller récupérer du gaz à Kalamata, à 90 kilomètres, mais ce service n'existe pas l'hiver !
Finalement, elle nous conseille d'aller dans une station à 20 kilomètres du camping tenter notre chance.
Pour finir, nous avons parcouru plus de 80 kilomètres et j'ai ramené une bouteille dont je n'ai aucune idée du contenu ! Quand j'ai demandé au vendeur si c'était du propane, il m'a répondu « Mixte » (sic!)
Revenu au camping, nous trouvons (enfin) l'adaptateur pour brancher la bouteille et tout a l'air de fonctionner.
Si tu as quelques notions des différences entre le propane et le butane, je suis preneur.
Voilà donc notre lot de mésaventures et de rencontres.
Je te serais reconnaissant, la prochaine fois, de me poser plutôt des questions sur la météo ou la reproduction des bigorneaux sur la pointe sud du Finistère, même si je ne vois pas forcément de lien de cause à effet entre ta question et les événements de ces derniers jours.
A bientôt et sans rancune
προπάνιο και βουτάνιο
Par familleloubet Le 01/02/2015
Olympie, le 1er février 2015
Cher Chakib,
je me souviens encore très bien de cette discussion que nous avions eu. Nous nous étions retrouvé au café lors des managériales il y a quelques années. Lorsque je t'avais parlé de notre projet, tu m'avais immédiatement parlé de ton filleul. Il était en train de vivre ce que nous vivons aujourd'hui.
Tu m'avais alors parlé du blog de ces voyageurs (ouskonva, encore consultable aujourd'hui) qui avaient entrepris un tour de l'Europe à 5 en camping-car. La similitude était troublante. Plus encore quand on sait qu'ils étaient partis de Saint-Genest-Malifaux, à quelques kilomètres de chez nous !
Je m'étais alors empressé de me connecter et c'était comme un rêve qui devenait réalité : ils y étaient !
C'était donc possible. Bien sûr, je n'ai pas manqué de prendre contact avec eux et nous les avons rencontré à leur retour. Leurs souvenirs, le plaisir qu'ils avaient à raconter leur voyage, tout cela a fini, s'il était encore besoin, de nous convaincre du bien-fondé de notre projet. Et quel joie d'entendre les enfants raconter tout ce qu'ils avaient vus.
Même si leur trajet n'est pas tout à fait le même que le notre, il existe des étapes obligées. Et Olympie en fait partie.
Heureusement pour nous, la pluie a daigné cesser pendant quelques heures afin de nous permettre de visiter le site dans de bonnes conditions : ni trop chaud, ni trop humide.
Nous avons commencé par visiter les lieux de fouilles, l'occasion de voir que le travail n'est pas fini et que les archéologues s'affairent encore à déterrer quelques vestiges. Toutefois, le résultat est déjà stupéfiant. Tout le village olympique est découvert, du temple de Zeus au bouleutérion, de l'atelier du sculpteur jusqu'au stade ou se déroulaient les compétitions. Les enfants n'ont d'ailleurs pas résisté à l'envie de se mesurer sur cette piste si célèbre.
Nous avons ensuite longuement fait le tour du musée. Il serait trop long de raconter par le menu tout ce qui a été découvert ici mais c'est vraiment un musée qui mérite le détour, pour les grands comme pour les petits. Nous n'avons pas vu les nôtres pendant toute la visite, jusqu'à la sortie.
Nous avons ensuite fait route jusqu'à Bassae, visiter un autre temple de Zeus, mais quel ne ft pas notrre surporse de le voir entièrement couvert par un chapiteau. Enn efait, il est mis à l'abri pendant sa rénovation. Un peu comme des travaux de proximité en somme.
Il est certain que les voyages forment la jeunesse. Isaac en est sorti grandi, comme nos enfants nous l'espérons.
En tout cas, j'espère bien avoir l'occasion de te raconter tout ça de vive voix lors de notre retour, mais il te faudra encore patienter 7 mois.
A bientôt
Par familleloubet Le 31/01/2015
Olympie, le 29 janvier 2015
UN MOIS DEJA!
On a commencé à partir d'ici
A la découverte de l'Italie puis de la Slovénie,
La grotte de Postojna et le village de Piran
Puis descente vers la Croatie
Porec, Rovinj, Pula et les côtes de l'Istrie
Krk, Les cascades de Plivice, Puis Split et Dubrovnik, sans oublier Ston et ses remparts!
Découverte du Monténégro
Kotor, Ulcinj et Podgorica
L'Albanie rapide via Girokaster
Enfin la Grèce
Ioannina, les Météores
Delphes et Olympie
6 pays, près de 5000 km et +11,5°
Plus de 2000 photos
Des élections présidentielles en Croatie passées inaperçues, des législatives en Grèce qui secouent l'Europe
Une météo de janvier, mais parfois avec 20 degrés
La vie à 5 qui s'organise, entre les cours et les visites
Les NTIC, les tablettes, Skype et Facebook
Des liens ténus mais si indispensables
Merci de nous suivre aussi nombreux, et nous vous disons "à bientôt pour de nouvelles aventures, en direct de l'Europe"
Par familleloubet Le 29/01/2015
Delphes, le 27 janvier 2015
Chers Michel et Nathalie, Hugo et Ana
une fois n'est pas coutume, je vous propose une visite guidée, à la découverte des trésors de Delphes.
Tout d'abord, il y a le site, auquel on arrive par une petite route serpentant dans la montagne au pied de la mer, offrant un panorama unique sur les mers d'oliviers qui coulent jusqu'à la mer.
Ensuite, on découvre, au bord de la route, les premières pierres, vestige de l'ancien gymnasium. Quel spot pour le déjeuner !
La météo étant bien maussade, nous décidons de commencer par la visite du musée. A l'entrée, deux colosses nous accueillent. On imagine sans peine le choc que cela a du représenter pour les archéologues qui ont fait une telle découverte !
Chaque salle regorge de vestiges magnifiques, comme cette frise qui ornait un des temples à l'époque ou cette partie de colonne qui décorait le tholos.
On découvre enfin le clou de l'exposition : une statue de bronze miraculée ! En effet, toutes les autres sculptures de l'époque ont été pillées à l'époque et fondues. Celle-ci ne doit son salut que par la grâce d'un effondrement qui l'avait fait disparaître sous terre pendant des centaines d'années avant de revenir à la vie lors de fouilles datant du début du XXème siècle.
Juste avant la sortie, une maquette du site reconstitué nous donne une idée de ce que nous allons découvrir le lendemain, si le temps le permet...
Après une nuit dans le seul camping ouvert en cette saison à proximité, nous arrivons enfin sur le site, accompagnés du seul soleil, si l'on excepte une classe de collégiens français en goguette, trouvant sans doute ici la seule et unique bonne raison d'avoir choisi d'étudier le grec à l'école !
Et là, que dire ? Rien. Le plus simple et le plus agréable reste finalement de déambuler entre ces vieilles pierres et d'imaginer la vie des gens d'alors, élevant des « trésors » en l'honneur de tel ou tel dieu, profitant des spectacles dans le théâtre et allant consulter la pythie pour savoir si c'est le bon moment pour changer de job !
Rien n'a finalement vraiment changé en 3000 ans, et je trouve cela plutôt rassurant
A bientôt
Par familleloubet Le 26/01/2015
Les météores, le 25 janvier 2015
Chers Denis et Sylvie
Un peu comme des guides, vous veillez sur notre maison en notre absence. Bravant la neige, vous vérifiez que tout se passe bien.
Pendant ce temps, nous nous hissons vers les sommets de la spiritualité, dans la quiétude et la bienveillance. Nous venons en effet de passer deux jours dans les météores. Après avoir affronté la neige pour passer un col près de Metsovo, nous sommes redescendus dans la plaine avant de découvrir au détour d'un virage ces fameux monastères perchés sur des pitons rocheux. En cette période de l'année, les visites sont vraiment empreintes de calme et la beauté des lieux n'en est que plus remarquable. Il se pourrait même que cette expérience mystique ait des conséquences dans le futur sur certains de nos enfants, car malgré nos explications d'athée sur la démarche de Jésus, il trouve dans cet homme une capacité à soulever des montagnes qui les interrogent. Peut-être te demanderont-ils quelques réponses un samedi matin de la rentrée ?
En tout cas, encore une fois, nous bénéficions de conditions vraiment exceptionnelles pour visiter ces sites car on imagine mal comment cela doit se passer en été quand des hordes de touristes débarquent en short et en tee-shirt dans ces petites églises et sur ces petits chemins. Nous en avons pris plein les yeux, et je pense que malheureusement pour vous, les photos ne parviendront pas à révéler la majesté de ce site.
Nous allons de découvertes en découvertes et c'est un vrai bonheur.
A bientôt
Par familleloubet Le 22/01/2015
Ioannina, le 22 janvier 2015
Chers Cyril et Marie, Nathan et Callie
Comment ne pas penser à vous en arrivant en Grèce ?
Loris et Nolan nous rappellent sans cesse que Nathan est un habitué de ce pays, notamment de ses bateaux comme il l'avait expliqué lors d'un récent exposé en classe.
Nous sommes donc arrivés à Igoumenitsa en provenance d'Albanie mardi soir. Nous avons dormi face à la mer, et le soleil était au rendez-vous pour le petit-déjeuner !
Nous avons ensuite fait route jusqu'à Dodoni visiter le site archéologique puis nous avons visité la citadelle d'Ionnanina, sous un soleil radieux. Cela nous change des hivers rigoureux de Planfoy (lol) !
Ce matin, les cours de Français et de maths ont donc été remplacés par un cour d'histoire, in situ, nous baladant allègrement du 4ème millénaire avant notre ère jusqu'au début du XIXème siècle à la découverte d'Ali Pascha.
J'imagine que cela durera tout le long de notre périple hellenique.
Nous vous souhaitons un bel hiver et vous envoyons un peu de soleil grec à travers quelques photos.
Par familleloubet Le 22/01/2015
Tirana, le 20 janvier 2015
Chers Cyril et Sandrine,
Vous nous avez écrit récemment que nous avions réalisé en 3 semaines près de 10 ans de vos congés payés ! Nous pouvons aisément vous faire gagner une année en vous parlant de l'Albanie.
En effet, notre traversée de ce pays n'a pas réussi à nous enlever l’a priori que nous avions. Tout n'est que tristesse et désolation !
L'état des routes nous a fait craindre le pire pour nos amortisseurs et les infra structures touristiques en sont encore à leurs balbutiements et je pèse mes mots ! Vous trouverez dans les photos ci-dessous un échantillon de ce que nous avons retenu de ce pays.
En bref, 2 jours seulement nous ont largement suffi pour nous faire une idée et nous inciter à rejoindre directement la Grèce.
Nous avons tout de même visité un village typique perché sur la montagne : Girokaster. Il s'agit d'un village médiéval à flan de colline surplombé d'un magnifique château. Mais ce qui a retenu notre regard plus que tout, c'est l'immense drapeau qui flottait au dessus du village. Dieu que les Albanais sont fiers de leur pays !
Nous avons aussi remarqué deux caractéristiques de ce pays : malgré une pauvreté évidente, pratiquement toutes les voitures que nous avons croisées abordaient l'étoile sur leur capot. Cyril, si tu cherches une Mercedes d'occasion, c'est en Albanie que tu la trouveras !
De la même façon, si tu cherches un chien, tu n'as qu'à t'arrêter n'importe où et dans les minutes qui suivent, tu verras débarquer un bâtard, puis deux, puis trois, … tous plus maigres les uns que les autres mais tous aussi sympas que Babouchka !
S'il y avait néanmoins une chose positive à retenir de l'Albanie, ce sont ses habitants qui sont des gens vraiment très sympathiques, toujours prêts à aider et à nous rendre service.
Voilà nous espérons vous avoir fait voyager à nouveau et restons à votre disposition pour préparer vos vacances 2016, 2017, 2018, … !
Grosses bises à vous 4 (sans oublier le chien!)
Par familleloubet Le 22/01/2015
Podgorica, le 19 janvier 2015
Chers Remy et Elinda, Anita et Rosalie
Nous voulions vous remercier pour... tout !
Tout d'abord pour votre présence au Monténégro, ce qui nous a incité a venir visité ce pays. Nul doute qu'après la Croatie, il y a encore du travail pour en faire une destination touristique de premier plan. Mais le potentiel est là, notamment au niveau du littoral. Nous avons passé trois jours idylliques à Ulcinj, dans un camping désert, garés face à la mer, devant une immense plage de sable. En plus, le soleil était de la partie, ce qui nous a permis de faire nos premiers pique-nique et nos premières parties de pétanque.
Vous remercier ensuite pour votre accueil. Nous avons été traités comme des rois pendant ce week-end chez vous. Ah, les pasta et pizzas d'Elinda ! Loris s'en souviendra encore longtemps. Cela fait plaisir aussi de retrouver des Français et de pouvoir parler sans avoir besoin de réfléchir avant la moindre phrase. L'occasion aussi pour les enfants de trouver des copines de jeux et d'improviser un zoo géant dans la chambre d'amis, chambre que nous n'avons finalement pas utilisée, préférant éviter toute désintoxication trop rapide en continuant de dormir dans le camping-car !
Enfin, vous remercier pour nous avoir fait partager votre aventure d'expatriés. Trouver une maison, trouver une école, découvrir une nouvelles ville et de nouveaux amis. Ce fut certes rapide mais le tour d'horizon n'en fut pas moins enrichissant. Et toutes les personnes que nous avons rencontrées ont été très sympathiques, avec une mention spéciale pour Angelos qui nous a ouvert les portes de l'école des filles pour une matinée avec chaleur et enthousiasme.
Nous vous souhaitons une bonne continuation dans votre aventure monténégrine et nous, nous reprenons la route en direction finalement de l'Albanie, trajet le plus court pour rejoindre la Grèce.
A bientôt et bonnes années à vous 4.
Par familleloubet Le 15/01/2015
Ulcinj, le 15 janvier 2015
Chère Laurane
J'avais bien noté dans mes fiches ton conseils de passer par la baie de Kotor. Je dois dire que nous n'avons pas été déçu. La route côtière permet de découvrir virage après virage cette montagne qui se jette dans la mer. A cette époque, les cimes sont encore enneigées ce qui rajoute à la beauté des lieux.
Comme d'habitude, nous sommes seuls sur la route, ce qui ne doit pas être le cas toute l'année, à en juger par le nombre de camping qui bordent la côte.
Nous avons ensuite continué notre route jusqu'à Ulcinj, station balnéaire au sud du Monténégro. Là encore, la période de l'année nous a permis de choisir notre emplacement et nous voilà donc à 5 mètres de la plage, avec la mer pour unique horizon.
Nous resterons jusqu'à samedi, profitant de la plage et des balades en vélo le long du rivage.
Je te remercie donc encore une fois pour ton conseil et en profite pour lancer un appel à tous nos lecteurs. Si vous avez d'autres bons plans comme ça, nous sommes évidemment preneurs.
Porte-toi bien et à la rentrée (lol)
Par familleloubet Le 14/01/2015
Dubrovnic, le 13 janvier 2015
Chère Dominique
Pendant plusieurs mois, j'ai suivi ton épopée américaine via ton blog. Tu y racontais ta vie, là-bas de l'autre côté de l'atlantique : Votre arrivée, la maison, la travail de Stephane, l'acclimatation des enfants, tes rencontres et tes impressions.
En te lisant, je me suis rendu compte à quel point toutes ces choses qui font notre quotidien et auxquelles on ne pense même plus prennent une toute autre dimension quand on est dans un environnement différent.
C'est un peu la même chose pour nous. Nous sommes en famille, dans un pays étranger, et même plusieurs, et nous devons nous adapter, trouver de nouvelles manières de fonctionner.
Heureusement, nous avons pour nous nos journées entières puisque nous ne travaillons pas (sauf les enfants les matins!). C'est une occasion unique de les voir grandir, d’échanger avec eux et de découvrir ensemble de nouveaux paysages.
Pour illustrer un peu mon propos, je te propose quelques clichés de notre visite de Dubrovnic. C'est une ville tout bonnement magnifique. Je n'ose imaginer la foule qui doit se presser sur les remparts l'été alors que nous, en hiver, étions seuls au monde, si l'on excepte les japonais bien sur !
Petite leçon d'histoire récente également devant le panneau récapitulant les impacts d'obus tombés sur la ville en 1992 lors de la guerre.
Heureusement, le Wi-fi n'est jamais loin et le bouillon de bœuf réchauffe tout le monde le soir venu.
Au plaisir d'un prochain déjeuner en terrasse place Jean Jaurès (en plus c'est à toi de payer!)
Korcula (ou n'importe où d'ailleurs)
Par familleloubet Le 12/01/2015
Korcula, le 12 janvier 2015
Lettre à mon frère
Mais quel est donc cet étrange jeu du Destin qui nous fait invariablement revenir sur la trace de notre histoire ?
Il y a plus de 30 ans, nous arpentions les mêmes routes, également à bord d'un camping-car et nous visitions les mêmes églises et les mêmes vieilles pierres. 30 ans après, rien n'a vraiment sans doute changé dans le paysage mais mes yeux ne sont plus les mêmes. Je dois te le confesser : j'adore visiter les églises ! Dès qu'une ogive romane pointe le bout de son nez, je fonce. Dès qu'une ruelle serpente entre deux vieilles maisons en pierre, je m'y engouffre !
Et qui se lamente devant un tel programme? Les mêmes que ceux qui se lamentaient à l'époque : les enfants. Suis-je en train de prendre ma revanche ou ai-je tout simplement vieilli ? Ne les plains pas trop vite cependant : en hiver, les musées sont pour la plupart fermés ! Ils n'auront donc pas la joie de découvrir le musée municipal de Korcula. Sûr que s'il avait été ouvert, ils y auraient eu droit !
En tout cas, après une nuit de tempête vertigineuse, qui m'a rappelé une averse de grêle en Allemagne, nous embarquons pour l’île de Korcula, ville natale de Marco Polo. Le temps d'une brève leçon d'histoire et déjà nous accostons. Par chance, un sapin de noël gît au pied de l'escalier permettant d'accéder à la vieille ville. Le temps pour moi de passer (quasi machinalement) par l'office du tourisme récupérer un plan de la ville et un prospectus et voilà le sapin déjà mal en point dégarni de ses dernières décorations. Elles serviront de cerf-volant aux enfants pendant le reste de la journée et cela leur permettra de profiter eux aussi de la balade, même si leurs yeux agiles ne manqueront pas de repérer une enseigne de café qui les fera tordre de rire !
A midi, nous déjeunerons dans un petit restaurant local avec un menu du jour à 29 Kouna avec soupe, salade et goulash pour tout le monde. Me croiras-tu ? Mes enfants mangent ce qu'on leur sert ! Je dirai même qu'Axel se baffre ces derniers temps. Après avoir méticuleusement saucé avec force pain toutes son assiette, il s'attaque à celles de ses frères. Helga et moi nous demandons si ses pantalons lui iront encore dans 3 mois !
Après Korcula, direction Ston, une autre ville, fortifiée cette fois, sur la route de Dubrovnik. Cette fois, Axel craque et préfère rester dans le camping car avec Helga plutôt que de nous accompagner. La visite sera rapide car le musée a fermé à 15heures et nous arrivons à 16h30.
2 heures plus tard, nous nous installons sur un petit camping à côté de Dubrovnik et par chance, nous avons un peu de Wi-fi. Voila peut être ce qui nous manquait tant à l'époque : du réseau et des tablettes, des consoles, des ordinateurs portables pour avoir un peu l'impression d'être encore à la maison...
A très bientôt ( gia' hara' )
PS : En hommage, sur la dernière photo, je te propose de jouer à « mais où est Charlie ? » Charlie étant en l’occurrence le camping-car. Il n'y a rien à gagner mais nous sommes tous des Charlie !
Par familleloubet Le 12/01/2015
Orebic, le 11 janvier 2015
Cher Icare
Lors de nos derniers échanges, nous avions évoqué L'usage du monde de Nicolas Bouvier. Tu m'avais conseillé la lecture de ce bouquin lors de notre périple.
Je ne saurais que trop t'en remercier.
En effet grâce à lui, et donc grâce à toi, je vis un double voyage. La journée, je suis en Croatie, pendant l'hiver 2015 avec ma femme et mes enfants, mais le soir je suis en Yougoslavie, à l'été 1953 avec Nicolas et son ami Thierry Vernet. Le décalage est délicieux : changement de temps, changement d'époque, changement de rythme. Je me plonge à chaque fois avec plaisir dans cette évocation des Balkans, pas tout à fait les mêmes mais pas tout à fait différents non plus. A travers les années, les hommes restent des hommes, les villes restent des villes et les paysages qui impressionnaient Nicolas nous éblouissent encore aujourd'hui.
Merci encore pour ce précieux conseil, car comme le dit justement Nicolas Bouvier « on croit qu'on va faire un voyage mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait »
A bientôt Icare, et bonne continuation dans tes entreprises
Par familleloubet Le 12/01/2015
Orebic, le 11 janvier 2015
Chers Patrick et Claire
Cela fait quelques jours déjà que je voulais vous écrire. Tout simplement pour vous dire qu'un nouveau rythme de vie nous gagne, jour après jour. Et je repense évidemment à votre voyage durant l'année 1981. Vous aviez choisi de faire le tour de la méditerranée en vélo, nous, nous faisons le tour de l'Europe en camping-car. Le rythme n'est bien sûr pas le même et je trouve même que parfois nous allons un peu trop vite. Le temps de traverser un village et de découvrir des étals d'oranges et de mandarines qui éblouissent au soleil et déjà nous l'avons dépassé. Un point de vue qui vous saute au visage au détour d'un virage mais déjà vous êtes dans le virage suivant.
Le seul avantage que je vois au camping-car par rapport au vélo, et ce n'est pas le moindre, c'est le confort. Partout, nous avons chaud, partout nous sommes à l'abri de la pluie, partout nous avons du chaud et du froid. Je ne pense pas avoir suffisamment l’âme d'un aventurier pour vraiment tout abandonner et partir avec seulement quelques kilos sur le dos et dans les sacoches !
Aujourd'hui par exemple, nous avons fait route de Split à Orebic, en face de l'ile de Korcula : 250 km d'une seule traite avec un court passage en Bosnie. Et ce soir, nous dormons face à la mer. Mais le vent s'est levé et la pluie avec lui. Le camping-car tangue, tout bouge à l'intérieur mais nous n'avons rien à craindre.Enfin, espérons-le !
30 minutes au cœur de la tornade, c'est assez impressionnant. La météo croate annonçait des vents violents depuis quelques jours mais nous les avions évité jusque là.
C'est là le lot des voyageurs : soumis aux sollicitations du ciel, avec seulement un toit de tôle ou de toile au dessus de la tête.
Par familleloubet Le 12/01/2015
Chères Sandrine, Aline et Céline
Nous avons découvert aujourd'hui la ville de Split. Agréablement installés dans un camping à quelques kilomètres, nous avons pris le bus pour rallier cette cité, connue notamment pour son palais Dioclétien. Toute la vieille ville y était enserrée et de nombreuses parties de l'édifice subsistent encore, abritant ici une galerie marchande, là des appartements.
Le temps est superbe et nous nous offrons un pique nique sur la promenade devant le port. L'ambiance est à la fête avec des terrasses bondées et de la musique qui sort des enceintes installées par les restaurateurs devant leurs établissements.
Nous sommes samedi et c'est donc le jour du shopping. Pour leur plus grand bonheur, nous trouvons presque dans la même rue un magasin de chaussures puis une échoppe de bonbons. J'imagine que vous aurez compris qui a choisi quoi sans même regarder les photos. On a même trouvé une boutique qui plairait sûrement à Céline !
Helga avait décidé de trouver une paire de chaussures par pays : c'est parti !
Par familleloubet Le 10/01/2015
Zadar, le 9 janvier 2015
Chères Anne, Stéphanie et Marjorie
Quelques nouvelles de vos chères têtes blondes. Axel, Loris et Nolan vont très bien.
Après des vacances de Noël bien méritées, les cours ont repris depuis le 5 janvier. Grâce à vos précieux conseils et tableaux, nous continuons le programme là où vous vous étiez arrêtées avant les vacances. Loris et Nolan s'installent à la table tandis qu'Axel s'installe sur le lit sur une petite table pliable.
Helga et moi naviguons entre l'avant et l'arrière, Helga s'occupant du français et moi des mathématiques. Pour les autres matières, nous profitons de nos visites pour découvrir l'architecture médiévale, les règles de change avec les Kounas croates, la géographie avec le GPS... et la courbe des températures avec les caprices du chauffage du camping car!
Pour le sport, les visites à pied ou en vélo constituent l'élément principal mais nous avons ausi trouvé une piscine lors d'un séjour dans un camping et nous avons amené des quilles finlandaises pour continuer le cycle pétanque.
Nous avons aussi emporté des poésies et chacun doit apprendre la sienne pour le 21.
Pour les temps libres, nous avons constitué une mini bibliothèque où chacun vient piocher de temps en temps.
Ils ont aussi un carnet de bord où ils consignent leur souvenirs et collent les tickets de parcs ou de musées. Loris s’entraîne a faire son exposé de rentrée sur le thème: 8 mois en camping car.
Vous saurez alors tout!
Bien sûr leurs copains leur manquent aussi un peu mais grâce à Internet nous gardons le contact.
A bientôt et bonne continuation en 2015.
Et au milieu coule une rivière
Par familleloubet Le 09/01/2015
Plitvice, le 8 janvier 2015
Cher tous,
Je vous le confirme: l'hiver; les ours hibernent!
En tout cas, je ne peux que vous encourager à venir visiter les cascades de Plitvice. Perdues en pleine montagne, protégées dans un écrin de verdure, c'est une succession de lacs et de cascades magnifiques.
L'intérêt de les visiter à cette période, c'est que nous sommes à peu près seuls, si l'on excepte un car de Japonais en vadrouille (qui doivent se demander pourquoi ils se sont laissés convaincre par leur tour-operator de choisir la Croatie et pas la France ou l'Italie!)
L'inconvénient, c'est que le froid est réel. Nous nous équipons donc en conséquence mais malgré les chaussures de montagne, les tee-shirt techniques et les anoraks, Loris est le premier a ressentir les méfaits du froid: mains bleues, joues rouges et coprs transi.
Nous arriverons néanmoins au bout de notre visite (3 heures quand même!) devant les grandes chutes.
Ensuite, redescente vers des contrées plus chaleureuses avec un arrêt les pieds dans l'eau à Zadar.
Par familleloubet Le 09/01/2015
Senj, le 7 janvier 2015
Cher Bernard,
Comment ne pas penser à toi en arivant en vue de Senj? Depuis plus de 15 ans maintenant cette ville est jumelée avec Sorbiers. J'avoue que tu as fait un très bon choix. Malgré la grisaille du ciel, Senj révèle ses beautés, à commencer par son port et sa promenade mais surtout par son chateau, malheureusement fermé entre octobre et mai.
La route qui nous a conduit de l'ile de Krk à Senj longe le bord de l'adriatique et nous offre des points de vue magnifiques sur les iles qui bordent la côte. Le temps d'une balade en ville et nous voila reparti pour Plitvice et ses lacs. Nous dormirons ce soir sur le parking de l'entrée du parc, malgré le panneau nous l'interdisant à cause des ours!
Nous verrons demain si notre analyse est bonne, nous basant sur nos souvenirs d'école qui expliquaient que l'hiver les ours hibernent!
Par familleloubet Le 05/01/2015
Vrsar, le 3 janvier 2015
Chère Maman,
Me voici de retour dans ce pays que nous avions déjà visité à l'époque où il s'appelait encore Yougoslavie.
Après la Slovénie, nous voici maintenant en Croatie, longeant la côte adriatique en direction du sud et des températures plus clémentes.
Au hasard de nos recherches de lieux pour se poser, nous sommes arrivés dans un camping, le camping Portosole. C'est amusant d'observer nos voisins du jour. En effet, plusiseurs camping-car se retrouvent dans ce qui semble être le seul camping ouvert aux alentours. Il y a bien sur des Slovènes mais aussi des Italiens et des Auttrichiens. Il s'agit essentiellement des retraités et nos enfants sont les seuls.
Mais, il faut toujours compter sur sa bonne étoile. Et cette fois-ci, elle a pris la forme d'une piscine. En effet, le camping a semble-t-il conclu un accord avec l'hôtel voisin et nous avons accès à la piscine intérieure de cet établissement 4 étoiles. Ja mais je n'avais connu d'eau aussi chaude. De fait, nous y sommes allés hier dès notre arrivée et nous y sommes retournés aujourd'hui. Les enfants y passent des heures et se sont même fait un copain croate: Yvan-Carlo. Celui-ci est en vacances avec ses parents à l'hotel mais semble s'ennuyer un peu. Quelques copains sont les bienvenus! Malgré la barrière de la langue, l'essentiel est acquis: echanges de prénoms, d'age et tous les 4 se retrouvent dans le jaccuzi pour une compétition d'apnée et dans le petit bassin pour une partie de water-polo en eau peu profonde!
Du haut de ses 8 ans, Yvan-Carlo parle déjà un peu anglais et Axel s'essaie à lui expliquer les règles du jeu qu'il vient d'inventer. Tous savent compter jusquà “ten”, ce qui suffit pour compter les buts!
Ce matin, nous avons sorti les vélos pour la première fois. L'occasion de laisser un peu le camping-car et partir à la découverte de Vrsar à coup de pédale. Le tremps est encore frais mais le soleil darde ses rayons et le ciel est toujours aussi bleu. En nous hissant au sommet de la ville, nous découvrons un panorama magnifique. La croatie recèle plusieurs centaines d'iles et quelques unes d'entre elle entourent ce sympathique village. Nous redescendons ensuite en direction d'une échoppe acheter un peu de viande fraiche: des cotes de veau délicieuses.
Petit détail culinaire: les enfants ont découvert le bouillon de boeuf dans un restaurant slovène et sont maintenant convertis. Maintenant, c'est bouillon tous les soirs, et ils en réclament même à midi!
Nous sommes partis depuis seulement 5 jours mais l'effet vacances et dépaysement fonctionne déjà à plein.
Nous pensons tous bien à toi
Par familleloubet Le 01/01/2015
Piran, le 1er janvier 2015
Cher Igor
je ne peux me retrouver à Piran sans penser à toi, naturellement.
Tu m'as fait découvrir le village d'origine de ta famille il y a plus de 20 ans et j'y remets les pieds aujourd'hui avec émotion.
Tu t'en doutes, les conditions ne sont pas les mêmes et mes soirées y seront plus calmes. Je repense immédiatement à Renaud en passant place Tartini et au lion en passant devant le tree papige.
Nous sommes bien sur montés au campanile profiter de la vue magnifique, avec un soleil radieux qui éclaire la ville au milieu d'un ciel bleu azur. Nous avons ensuite profités d'une des nombreuses terrasses face à la mer pour prendre un gouter bien mérité après avoir arpenté les ruelles du village.
Question stationnement, Piran n'est pas très camping-car friendly. Aussi nous sommes-nous installés à Portoroze, à quelques kilomètres, sur l'aire de camping-car attenant au port.
Cela nous a permis de découvrir une drole de coutume du 1er janvier: une centaine de baigneurs, en maillot de bain, qui se jette du ponton pour le premier bain de l'année. Inutile de te dire qu'aucun d'entre nous ne les a suivi!
En tout cas, toute la famille a été ravie de découvrir Piran et ses environs et je ne les y aurai jamais mené si tu ne l'avais pas fait pour moi à l'époque.
Merci encore et à bientôt.
Par familleloubet Le 01/01/2015
POSTOJNA Razdrto, mardi 30 décembre 2014
Chère Tatiana
si je vous écris aujourd'hui, c'est que nous sommes arrivés en Slovénie, votre patrie.
En provenance d'Italie, nous pénétrons donc dans le second pays de notre périple. L'arrivée se fait après une longue montée inversement proportionelle aux températures. Nous repassons donc sous la barre des 0 degré.
Notre première étape sera à Postijna, pour visiter sa célèbre grotte. Malheureusement, à cette éopoque de l'année, le nombre de visite est limitée et nous arrivons 30 minutes après le dernier départ. Qu'a cela ne tienne, nous bivouaquerons ce soir à quelques kilomètres, sur le parking d'un pub. L'arrivée relativement tôt nous permet de passer un temps à jouer dans le camping car avant le repas: une partie de Times up et de Uno.
Après le repas, l'occasion est trop belle: je ne résiste pas à l'appel de la bière et profite de la proximité du pub pour me frotter à la population locale. Je dois bien vous avouer une chose: mes connaissances en Slovène sont plus que limitées! Mais que cette impression est agréable: ne rien comprendre à ce que les gens racontent autour de soi, les écouter discuter, rire, échanger en restant étranger.
Pour moi, c'est une étape indispensable des voyages: se déraciner. Loin de la vie stéphanoise et couramiaude, rencontrer d'autres gens, parler d'autres langues, découvrir d'autres cultures. Découvrir l'altérité et la considérer comme une chance, comme une richesse. Sinon, nous aurions pu simplement traverser le Pilat pendant 8 mois!
Je vous remercie donc, chère Tatiana, pour m'avoir parlé avec passion de votre pays que nous allons découvrir dès demain.
Sincèrement votre
Par familleloubet Le 01/01/2015
Jesolo, lundi 29 décembre 2014
Cher ami,
je ne sais si c'est lié à la proximité de la cité des Doges mais une envie de liaisons espitolaires me monte soudain au coeur.
Même si la plume d'antan a été remplacée depuis par une e-plume, j'ai envie de renouer avec ces expériences de récit de voyage sous forme de lettres. Régulièrement donc, j'écrirai soit à l'un d'entre vous, soit à vous tous pour vous faire part de mes impressions.
Aujourd'hui, nous sommes donc à proximité de Venise. Partis hier matin, nous avons roulé toute la journée: 1000 kms. A ce ryhme, notre tour de l'Europe se finira dans 15 jours! Il est vraiment temps de prendre son temps!
Chacun essaie de prendre ses marques dans le camping-car, la promiscuité ne s'apprend pas en un jour. Nous sommes obligés de mettre en place quelques simples règles de vie pour éviter que tout ne dégénère.
Ce matin, Helga lit à l'arrière, Axel et Nolan echange des cartes Pokemon à table et Loris s'est réfugié dans la capucine. Moi, je tente une première connexion internet avec le matériel acquis récemment: C'est un echec. ! Je réessaierais bientôt.
Les températures ne se sont pas vraiment élevées mais le chauffage fonctionne très bien donc pas de souci de ce côté là.
Sincèrement votre.
Par familleloubet Le 15/12/2014
Bonjour à tous,
seulement 3 jours depuis le lancement officiel du site et la progression de la fréquentation est fulgurante: +1582%!
Il faut dire qu'avant samedi, nous étions seulement une poignée à y avoir accès.
En tout cas, cela fait plaisir de se dire que vous allez être si nombreux à suivre nos aventures. Pour l'instant, nous sommes encore à la maison et la liaison internet est permanente. Cela sera sans doute moins le cas pendant notre voyage; aussi ne vous étonnez pas si l'écoute se brouille par moments et par endroits.
Pour info, mon adresse mail restera active pendant le séjour, ce qui nous permettra aussi de prendre des nouvelles et pas seulement d'en donner.
A bientôt.
Par familleloubet Le 08/12/2014
Le mois de décembre...
...est le dernier mois de préparatifs. Ensuite, il sera trop tard!
Nous essayons donc de ne rien oublier et de penser à tout ce qu'il faut gérer avant le départ: école, santé, révision du camping-car, vente de la voiture, derniers repas avec les copains, banque, sécu, mutuelle. Encore hier, on me faisait penser à prévoir une procuration à la Poste pour aller chercher des recommandés qui pourraient arriver pendant notre séjour.
Heureusement que tout le monde nous accompagne dans ce projet! c'est assez amusant d'ailleurs de voir comment notre projet rencontre en général deux types de public: ceux qui nous envient et ceux qui nous prennent pour des fous. Mais tous nous posent des questions qui nous permettent de vérifier que nous avons bien penser à tout. Et bien non! nous n'aurons jamais pensé à tout et il arrivera forcément des moments où il faudra improviser.
En attendant le décompte inexorable se poursuit vers l'heure de la délivrance.