Rila, le 5 mars 2015
Chers Didier, Isa, Simon, Margot, Jeanne et Marin
Nous vous envoyons un agréable bonjour de Bulgarie.
Nous venons de passer trois jours magnifiques. Après notre arrivée mouvementée à Melnik, nous avons trouvé le soleil dès le lendemain, jour de la fête nationale de la libération ici. Nous avons pu assister à la commémoration dans le village avec les enfants qui récitent des textes au pied de la statue du héros national et des rubans rouges et blancs accrochés aux arbres.
Nous avons ensuite déambuler dans le village (200 habitants) qui a gardé son cachet grâce à une règle d'urbanisme qui obligent à construire dans la tradition. La réglementation a parfois du bon.
melnik étant réputé pour son vin, nous en avons dégusté, acheté et avons visité le musée vinicole du village, dont une vieille photographie a attiré notre attention. 1471. L'import-export déjà à l'époque !
Après un déjeuner traditionnel bulgare, nous sommes allés visiter la demeure d'un riche propriétaire de l'époque, avec de magnifiques salons mais surtout une cave constituée de plus de 180 mètres de dédales et dans lesquels les cultivateurs venaient et viennent toujours ficher une pièce de monnaie dans la roche friable pour souhaiter de bonnes vendanges.
Le lendemain, la spiritualité nous a ouvert les bras sous la forme de deux monastères que nous avons découverts, celui de Rosen
et celui de Rila.
Principaux monastères du pays, ils ont tous deux été profondément rénovés au XXème siècle et offrent donc une qualité architecturale qui n'a d'égal que la quiétude des lieux, car ils sont toujours en activité, si vous me pardonnez le terme si peu à propos étant donné le calme qui règne dans ces lieux, seulement troublés par le passage de quelques moines de temps en temps.
J'aurais dû être plus attentifs aux cours de théologie à la JEC car je sèche parfois devant les questions des enfants me demandant par le menu les épisodes de la vie de Jesus qui s'étalent sur les superbes fresques présentes dans les églises et que l'on ne peut malheureusement pas photographier.
Nichés dans la montagnes, ces édifices ont ainsi permis à la culture religieuse bulgare de survivre à des siècles d'invasion et d'occupation. La contrepartie de cet isolement fait qu'ils se trouvent en altitude et la neige nous a ainsi retrouvé au petit matin, nous obligeant à attendre la déneigeuse pour redescendre dans la plaine, où la météo est à peine plus clémente.
Voila un court passage de ces huit mois d'errance à travers l'Europe et j'espère que nous aurons l'occasion de développer tout ça ensemble, autour d'un bon melnik et d'une grillade à Amplepuis à notre retour.
En attendant, portez-vous bien et la bise aux enfants.