Mystra, le 9 février 2015
Chers Stéphane et Muriel
Nous venons de vivre quelques jours dans un étrange pays, fait de villages désertés et de course au trésor.
Notre première découverte fut pour Monemvassia, petit bout d’île détaché du continent de quelques dizaines de mètres mais cela fait toute la différence. Toute la ville est fortifiée par des remparts et l'unique passage, pas plus large que le passage d'un âne de bât, interdit tout accès motorisé au village encore aujourd'hui.
Peuplée de 50 000 habitants il y a 600 ans, elle n'abrite plus qu'une cinquantaine de personnes aujourd'hui. Les ruelles succèdent aux placettes et les églises se découvrent au détour d'un passage.
Il faut alors escalader la montagne pour arriver jusqu'à la citadelle pour embrasser l'ensemble du village.
Le soleil est haut dans le ciel et le bleu de la mer le dispute au bleu du ciel.
Quelques fleurs en profitent pour se découvrir et les cours de sciences naturelles prennent une tournure pour le moins inhabituelle.
Après avoir arpenté la ville, nous sommes offerts un goûter dans une petite taverne où nous étions seuls pour contempler la mer, avec une débauche de chantilly sur nos chocolats chauds.
Et le lendemain, nous avons fait route vers Mystra. Là encore, la ville fantôme nous accueilli. Contrairement à la veille, nous avons commencé par le château, ou plutôt ses ruines, dominant le reste de ce qui fut une grande cité au XVème Siècle.
C'est là, parait-il que Goethe y a située la rencontre entre Faust et Hélène de Troie dans son célèbre drame. Pour nous, ce fut surtout l'occasion de rejouer Fort Alamo, entre tour de guet et attaques surprises, à la poursuite des arcs-en-ciel, qui nous rappelait que la pluie n'était pas loin, de même que la neige.
Après une nuit et une matinée pluvieuse, nous profitons d'une courte accalmie pour partir à la découverte du reste de la ville, à la recherche de mystérieux trésors, en l’occurrence un fameux aigle bicéphale gravé dans le marbre !
Nous le trouverons dans une des nombreuses églises du site, églises nombreuses qui je le crains, laisseront une trace indélébile dans l'esprit de nos enfants. Nous partirons ensuite à la découverte du village, utilisant les cheminements qui existaient déjà il y a plus de 500 ans.
Heureusement, nous sortirons vainqueurs de tous ces périls et c'est heureux que nous repartirons demain vers de nouvelles aventures.
Nous pensons très forts à vous.