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Le 03/05/2015
Trencin, le 1er mai 2015
Et voila un quatrième mois derrière nous, consacré à la Hongrie, Wien et la Slovaquie.
La Hongrie me laisse un souvenir mitigé, même si nous y avons fait des rencontres formidables et des baignades inoubliables.
Pays trop plat pour nous!
Ce fut également l'occasion de retrouver une maison, avec une vraie salle de bains et un vrai lit, pendant toute une semaine, avec la famille en plus. Le confort, ça a du bon!
Il y eut ensuite l'étape surprise de Wien, non prévue à l'origine, mais il aurait vraiment été dommage de passer à côté.
Et enfin la Slovaquie, qui rassemble un peu tout: des villes agréables, des villages authentiques, des sources thermales, des montagnes et des châteaux. Beau concentré de ce qui nous plait!
Et pour finir, une visite du château de Bojnice que nous ne sommes pas prêts d'oublier!
Et avec tout ca, le compteur file!
Le 02/05/2015
Kremnica, le 30 avril 2015
Chers élèves de l'école Charles Exbrayat
Comme vous le savez, Axel, Loris et Nolan vivent une année scolaire un peu particulière. En effêt, depuis Noël, nous sommes partis faire un tour de l'Europe en famille et en camping-car.
Mais ne croyez pas que ce soit 8 mois de vacances pour autant. Tous les matins, nous faisons aussi des mathématiques et du français, mais je ne suis pas sûr que des parents, aussi motivés soient-ils, aient autant de talent que Marjorie, Anne et les Stéphanies!
Nous nous énervons donc régulièrement sur le futur de l'indicatif, sur les tables de multiplication ou les divisions qui n'en finissent pas. Je peux vous dire qu'ils pensent souvent à vous, qui rencontrez les mêmes difficultés mais qui avez des institutrices patientes et à votre écoute.
En tout cas, vos messages leur font toujours aussi plaisir et permettent de conserver le lien, avant de vous retrouver tous l'année prochaine.
Mais si le français et les maths ressemblent à ce que vous vivez, il en va tout autrement des autres matières.
Pour les langues étrangères, l'anglais n'est plus la seule langue que nous étudions. Nous parlons également le grec, le bulgare, le hongrois ou encore le slovaque, comme maintenant.
Pour la géographie, nous travaillons sur les cartes routières et google maps, et l'observation des paysages que nous traversons, des côtes croates aux montagnes roumaines.
Pour l'histoire, les innombrables églises et châteaux nous permettent de découvrir les 10 derniers siècles au gré de nos visites
Pour les sciences, nous arpentons régulièrement les musées de minéraux et les zoos, pour découvrir toutes sortes d'animaux et de pierres.
Ces derniers jours, par exemple, nous sommes dans la région de Banska Stiavnica. Comme Saint-Etienne, il s'agit d'une région minière mais si l'on exploitait le charbon chez nous, ici il s'agit plutôt d'argent et d'or!
Nous avons donc commencé par étudier la carte géologique de la Slovaquie.
Puis nous avons donc visité l'équivalent de notre musée de la mine et nous avons passé une heure sous terre, à parcourir les boyaux de mine, lampes à la main, pour découvrir le quotidien des mineurs.
Nous avons ensuite pris la direction du musée géologique pour observer ce que ces valeureux mineurs avaient réussi à extraire du sous-sol.
Comme vous le voyez, l'école n'est pas tout à fait la même entre Planfoy et le camping-car mais vous apprenez tous des choses intéressantes.
Bon troisième trimestre et à l'année prochaine
Le 30/04/2015
Banska Stiavnica, le 28 avril 2015
Chers Elsa, Yann, Tosca et Tess
Nous poursuivons tranquillement notre périple slovaque. Il semble bien que la saison touristique n'ait pas vraiment commencé ici. Le côté positif, c'est que nous sommes les seuls dans les campings. Le côté négatif, c'est que lesdits campings sont encore fermés en cette saison ! Nous n'avons donc ni eau, ni électricité et encore moins de wifi. Heureusement, les SMS passent encore ce qui nous a permis d'apprendre l'arrivée de Tess à qui nous souhaitons la bienvenue et pleins de bonheur pour toute la famille.
Après Bratislava, nous nous sommes dirigés vers le château de Devin, à quelques kilomètres de là.
Nous nous sommes installés sur le parking du château, à peu près seuls en attendant l'ouverture du site le lendemain à 9h. Quelle ne fut pas notre surprise, au réveil, de découvrir près de 50 voitures sur le parking et une dizaine de voitures de police qui gérait la circulation ! Après renseignements, il s'avérait qu'une commémoration en l'honneur du premier écrivain en langue slovaque se déroulait toute la journée sur le site du château. La visite se fit donc en masse, mais avec le plaisir d'entendre une chorale et même d'assister à une cérémonie religieuse, que nous avons vite fuie.
Ce fut également l'occasion de profiter d'un vide grenier organisé sur place et de faire le plein de tee-shirts car les enfants grandissent trop vite, tu verras !
Nous avons ensuite pris la direction du château de Cerveny Kamen (château de la Pierre-Rouge si ton slovaque est encore balbutiant!).
Comme dans bon nombre de châteaux slovaques, les visites se font en groupe, en slovaque, avec un livret en français. Autant dire que cela ne correspond pas tout à fait à nos attentes. Car nous ne comprenons évidemment rien aux explications et lorsqu'on résume aux enfants ce qu'on vient de lire, de lourds regards pleins de reproches nous assaillent. Il va falloir trouver autre chose !
Pourtant, comme tu as pu le remarqué, les châteaux ont dorénavant remplacé les églises pour nos visites, une certaine lassitude, pour ne pas dire plus, s'étant emparée des enfants dès l'apparition de croix et de clochers. Je ne saurai les en blâmer !
La visite valait quand même le coup, car le château est l'un des mieux conservés de Slovaquie et recèlent la plus importante collection de meubles et d'armes du pays.
Et surtout d'immenses caves prévues à l'origine pour entreposer du cuivre mais qui ont finalement abrité du vin, dont il ne reste plus une seule goutte maintenant, malheureusement.
Nous avons ensuite assisté à un spectacle d'oiseaux prédateurs et chaque enfant a pu prendre sur son bras son animal préféré :
Le lendemain matin fut consacré à une belle balade en forêt, parce qu'il n'y a pas que les pierres dans la vie.
Nous avons ensuite mis le cap sur Trnava, première ville royale de Slovaquie et Nitra, « mère des villes slovaques », deux villes ayant su conserver leurs centres historiques, qui tranchent radicalement avec l'urbanisme d'après-guerre !
Trnava
Nitra
Et que dire des statues qui ornent les péristyles des églises !
Voila un aperçu de ce que nous venons de découvrir ces quelques jours, et qui nous fait dire que la Slovaquie est une destination de vacances à ne pas négliger, si le cœur vous en dit.
En plus, vous serez à l'honneur !
Profite bien de ta petite et rendez-vous en septembre pour de nouvelles aventures.
Bien à toi.
Le 28/04/2015
Bratislava, le 23 avril 2015
Cher Yann, Véro et Sacha
Voila enfin ta lettre qui arrive. Comme tu t'y attendais, j'ai attendu Bratislava pour te l'envoyer, en souvenir d'une virée à l'est il y a maintenant plus de 20 ans !
Le passage de la frontière n'est plus qu'une formalité, les barrières étant levées et les douaniers absents !
Bratislava est située juste à côté et il ne nous faut que quelques minutes pour la rejoindre. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la première vision de la ville n'est pas vraiment enchanteresse. Les barres d'immeubles barrent l'horizon et même si les couleurs viennent égayer l'ensemble, on est loin des villages grecs ou des immeubles viennois !
Heureusement pour nous, le camping est un peu à l'écart, dans un site qui s'appelle « les sables d'or ». Je ne sais pas si cela existait à ton époque mais l'endroit est vraiment sympa, au bord d'un plan d'eau avec des aires de jeu pour les enfants et un spot de wakelake pour moi. Pour résumer, le wakelake c'est un tire-fesse au-dessus de l'eau que tu parcoures en wake-board. Difficile au début mais quand tu prends le coup de main, c'est vraiment plaisant. Au bout d'une heure, je n'avais plus de bras. Mais je retiens l'idée d'aménagement pour la proposer à mon retour, à Saint-Victor par exemple!
Le lendemain, nous avons pris la direction du centre-ville pour découvrir la cité. Dans mon souvenir, Bratislava était une ville un peu austère, sortant à peine du soviétisme. J'ai découvert au contraire une charmante cité, peuplée de magnifiques immeubles et surtout parsemée d'innombrables sculptures.
Nous avons passe l'après-midi à déambuler, sous le soleil, en visitant tout de même deux musées, l'un consacré au travail artistique du verre et l'autre à un artiste local, héritier de Vasarely : Milan Dobes.
Grâce à l'excellente guide du musée, même les enfants ont pu apprécier l'art concret.
Par contre, je n'ai pas réussi à retrouver l'entrée du SEGA hall que tu m'avais fait découvrir dans un ancien bunker désaffecté, ni l'hôtel où nous avions séjourné. Autre voyage, autres souvenirs...
Portez-vous bien et ne souriez pas trop sur les photos.
Le 23/04/2015
Wien, le 22 avril 2015
Chère Nadège,
Te voilà donc une lectrice assidue de notre blog. Rassure-toi, même si la forme épistolaire du blog peut surprendre, il s'agit bien d'un journal de bord accessible à tous et non d'une mauvaise manip informatique qui m'aurait fait copier depuis trois mois mes courriers perso sur le site !
Ainsi donc, jour après jour, ou plutôt quand le temps et le réseau le permet, j'envoie de nos nouvelles aux amis restés au pays. Ceci dit, cette dernière précision ne s'applique pas directement à toi puisque tu viens de traverser l'Atlantique mais cela marche quand même.
Et lorsque tu arpentais les rues new-yorkaises, nous découvrions de notre côté les allées viennoises. Après 1 mois et demi dans les ex-pays de l'est, la transition est saisissante. Sans vouloir polémiquer, je ne suis pas sûr que 45 ans à l'ombre du grand frère soviétique sait été le meilleur moyen d'assurer le développement économique et le tourisme dans ces pays. Si la vie y semble aujourd'hui relativement agréable, nonobstant un niveau de vie parfois dur à supporter maintenant que nous sommes tous plus ou moins dans l'Europe, il reste encore beaucoup à faire et cela me conforte dans l'idée que l’ouverture de l'Europe à 27 était bien la voie à prendre pour assurer à notre continent un développement le plus harmonieux possible.
Pour en revenir à Wien, nous retrouvons donc « l'Europe de l'Ouest » avec ses bons et ses moins bons côtés. Le côté négatif est évidemment financier : nous retrouvons les campings à 40 € la nuit et les restos à 100 €, sans que la qualité ou les services justifient un tel écart avec ce que nous connaissions précédemment.
Par contre, nous retrouvons des infrastructures routières de haute qualité et même en ce qui concerne Wien un réseau de pistes cyclables de tout premier ordre.
Côté visite, nous avons commencé par le plus près. En effet, à 5 kilomètres du camping se trouve le Prater, que nous avons rejoint d'un coup de pédale en profitant du réseau cyclable mentionné plus haut.
Pour résumer le Prater c'est la foire du trône puissance 10. Autant dire que les enfants ont trouvé cette entrée en matière tout à fait pertinente, et nous aussi !
Une fois nous en être donné à cœur joie, nous sommes rentrés au camping car et nous avons fait la connaissance de Mélanie et Emilien, deux jeunes Français en route eux aussi pour un tour d'Europe en camping-car mais pendant un an.
Pour eux comme pour nous, le fait de rencontrer des Français et de pouvoir échanger sans réfléchir à chaque mot était très agréable et l'apéro commencé à 20h s'est terminé tard dans la nuit car nous avions les uns comme les autres beaucoup de choses à raconter et beaucoup de souvenirs liquides à faire découvrir ! Nous nous sommes d'ailleurs promis de nous suivre par blog interposé et peut-être même de nous retrouver au cap nord dans 2 mois !
Notre deuxième journée fut consacré à Sissi l'impératrice, ou plutôt à son château, ou plutôt au château de ses beaux-parents pour être plus précis.
Equipés d'audio-guides, nous avons découvert les plus belles pièces du château en suivant les explications sur la vie de cette famille impériale au XVIIIème siècle. Le cours d'histoire des enfants était ainsi assuré ! Nous en avons profité pour visiter ensuite les jardins « à la française » puis nous sommes allés nous perdre dans les labyrinthes du parc, faits de feuilles ou de miroirs
Notre dernière journée fut consacré à la découverte de la ville en elle-même, et ce fut un ravissement. Chaque rue du centre-ville recèle au moins un bâtiment remarquable et nous avons passé la journée le nez en l'air à contempler deux siècles d'urbanisme habsbourgeois qui font de Wien encore aujourd'hui une magnifique cité impériale.
Notre excursion autrichienne n'aura duré que 3 jours mais nous ne regrettons pas de l'avoir rajouté au planning initial car il eut été dommage de passer si près et de ne point la découvrir.
J'espère que nous aurons l'occasion de pouvoir échanger de vive voix nos impressions de voyage lorsque nous serons de retour et en attendant, je te souhaite un bon printemps et un bel été.
Le 18/04/2015
Balatonfurzo, le 18 avril 2015
Chers Christian et Dominique,
Il semblerait que la douceur printanière nous ait rejoint ces derniers jours.
La température dépasse maintenant allègrement les 20° C et les feuilles et les fleurs réapparaissent enfin, après plusieurs semaines d'arbres branchus et de jardins désespérément monotones.
C'est ainsi que nous découvrons la Hongrie, depuis 15 jours maintenant.
Le contraste avec la Roumanie et la Bulgarie est assez impressionnant, et pour tout dire la Hongrie n'y gagne pas au change. Autant ces deux précédents pays avaient quelque chose du « pays-musée », où chaque village recèle quelques trésors et où les paysages impressionnent, des montagnes bulgares aux côtes de la mer noire, autant la Hongrie apparaît comme une vaste plaine, faite de longues routes rectilignes et de villages sans charme, où les maisons ne sont pas sans me rappeler la folie débridée des austères maisons des lotissements allemands.
Nous avons d'abord pensé que notre arrivée par le nord-est n'était pas l'entrée la plus heureuse et j'ai donc attendu d'être conforté avant de rende ma sentence : la Hongrie n'est plus que l'ombre d'elle même !
C'en est à se demander de quelle manière l'histoire et la géographie peuvent se retrouver ainsi intimement liées.
Ce pays a connu son heure de gloire au XIXème et au début du XXème , lors de son épopée siamoise avec sa voisine autrichienne. La Hongrie de l'époque s'étendait de l'actuelle Slovénie jusqu'à la Transylvanie roumaine, englobant au nord les terres slovaques et tchèques.
Autant dire que l'empire austro-hongrois de l'époque ne connaissait comme limite que ses voisins et alliés allemands et italiens.
Mais 14-18 est passé par là et le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la Hongrie verra, lors des accords du Trianon en 1922, disparaître près de 70% de son territoire et 40 % de sa population se retrouvera en situation de population immigrée dans les nouveaux territoires roumains, tchécoslovaques et yougoslaves.
Et c'est ainsi que la Hongrie n'est plus aujourd'hui constituée que par une vaste plaine, dont 98 % du territoire est à moins de 300 m d'altitude, et dont paradoxalement l'ouverture à l'occident beaucoup plus précoce que ses voisins lui donne déjà des allures de petite Allemagne, les BMW ayant remplacé les Trabant et l'allemand supplantant largement l'anglais dans nos discussions quotidiennes.
Mais il reste encore une particularité que je n'ai pas évoqué de ce pays, et qui a finalement constitué une large partie de nos activités touristiques. Peut-être du fait de sa faible altitude, la Hongrie s'enorgueillit de posséder des sources thermales sous 70 % de son territoire. De l'eau chaude, hiver comme été, à portée de main ou presque.
Notre traversée du pays s'est donc littéralement effectué de bassins en bassins, en commençant par la source-grotte de Miskolc
, puis les sources de Lilafüred, les bassins de Hajduszoboszlo
, pour finir à l'aquapolis de Szeged, et son toboggan de 273m, record de la catégorie indoor en europe !
Cette traversée aquatique s'est accompagnée de la découverte de plusieurs villes plutôt agréables à visiter :
Szeged
, Pecs
et son artiste local mondialement connu
et bien sûr Budapest.
Budapest où nous sommes restés une semaine dans une maison que nous avions louée et où Tibo et Maman sont venus nous retrouver : Une semaine bien remplie, en commençant par les bains de l'hôtel Gellert
, puis arpentant le zoo
tout en prenant le temps de quelques lessives et de chercher les œufs de Pâques qui nous attendaient ici
et enfin, promenade à pied dans les halles et sur le danube 5565
Mais toutes les choses ont une fin, même les meilleures et nous avons rendu aujourd'hui les clés de la maison et nous voilà repartis sur les routes en direction de l’Autriche, de la République tchèque et de la Slovaquie mais ceci est une autre histoire.
Le 04/04/2015
Sapanta, le 31 mars 2015
Voila un troisième mois qui disparaît derrière nous mais qui nous aura permis de découvrir deux pays injustement méconnus : la Bulgarie et la Roumanie
Malgré une météo souvent froide voire parfois neigeuse (mais nous y sommes habitués), nous garderons le souvenir de deux pays magnifiques, riches de paysages et de villes et villages inoubliables.
Le village de Melnik et ses fameuses caves
Le monastère de Rila
Sofia sous la neige
Sozopol et la découverte de la mer noire
Nessebar et ses multiples églises
Baltchik et son monastère dans la pierre
Et puis la Roumanie
Murighiol et le delta du Danube
Bucarest et la mégalomanie d'un homme
Sinaia et notre premier château « moderne »
Bran et l'antre de Vlad Dracul
Brasov, ville médiévale
Curtea, ville des princes de Valachie
Poienari, chatau-fort de Vlad
Sibiu, perle de Roumanie
Sighisoara, ville-porte du pays saxon
Praid, ancienne mine de sel reconverti en destination de tourisme souterrain
Turda, également mine de sel reconvertie dans les loisirs
Les Maramures, et ses fameuses églises en bois
Et enfin le cimetière joyeux de Sapanta
Beaucoup de kilomètres mais aussi beaucoup de souvenirs en boite et en tête
Le 30/03/2015
Sighisoara, le 26 mars 2015
Chère Karine G.
Je crois que je garderais longtemps le souvenir de cette semaine que nous venons de passer à arpenter la Roumanie du Sud au nord.
Que de paysages découverts et que de villes magnifiques. Je ne sais si nous continuerons à être émerveillés ainsi mais je comprends mieux maintenant les éloges faits à ce pays.
Après les châteaux de Sinaia et de Bran, nous avons découvert la ville de Brasov, ville fortifiée dont nous avons fait le tour des remparts et des tours de guet sous un magnifique soleil.
Nous avons ensuite mis le cap sur Curtea de Arges, berçeau de Vlad l'empaleur, l'inspirateur de Dracula.
Pour nous échauffer, nous avons débuté par la visite de la cour princière, à l'époque où cette ville était la capitale de la Valachie, sous le règne de Basarab 1er (1310-1352). Si je te donne autant de détails, ce n'est pas seulement que je te sais férue d'histoire mais parce que nous avons eu droit à notre première visite guidée en Français d'un site que nous visitions. Et je peux t'assurer que nous en garderons un souvenir impérissable, et pas seulement parce que nous étions le 23 mars !
En effet, notre guide, jeune roumain passionné, savait tellement de choses que la visite qui devait durer initialement 20 minutes, en a pris finalement le triple ! Heureusement que les enfants avaient pris la sage décision de rester dans le camping-car ce matin-là ! Mais s'il connaissait par cœur la totalité de l'arbre généalogique de ces ancètres, il n'en était pas de même de son français, ce qui nous valu quelques fous-rires péniblement contenus, car il fallait garder son sérieux devant les détails « architecturels » et « peinturels » !
L'après-midi, nous avons gravi les 1480 marches qui nous menèrent au véritable château de Vlad l'empaleur : la citadelle poienari.
Dans un souci évident de reconstitution historique, l'accueil du château faisait véritablement froid dans le dos :
Mais cela permettait de se mettre vraiment dans la peau du personnage.
Le soir, nous avons délaissé le camping-car pour la première fois pour une pension au pied du château, car nous étions quand même le 23 mars !
Le lendemain, nous avons repris la route en direction de la ville de Sibiu mais nous avons fais les frais de l'action conjuguée d'un GPS facétieux et d'une DDE roumaine aux abonnés absents.
Si, en France, ton GPS te fait passer par une route secondaire, cela n'aura d'autre conséquence que de te faire visiter un peu la campagne, mais en Roumanie, toute erreur de ce type peut vite prendre des proportions inquiétantes, surtout en camping-car. Voila comment, en voulant rejoindre deux grandes villes, nous avons erré pendant deux heures dans des chemins de terre, traversant des villages qui n'avaient pas du voir d'étrangers depuis les invasions barbares, pour finalement finir par nous bloquer dans une côte un peu plus raide et pierreuse que les autres.
Le bon côté des choses, c'est que nous étions en Roumanie ! Et s'il y a une chose qu'il faut saluer, c'est bien la sympathie des Roumains. Il m'a suffi d'aller à la rencontre d'une villageoise, pour que celle-ci m'envoie directement chez son voisin, paysan de son état mais surtout propriétaire d'une bonne camionnette, et que celui-ci abandonne sur le champ son travail au champ pour venir nous sortir de ce mauvais pas.
Nous sommes finalement arrivés à bon port, juste à temps pour visiter un superbe musée ethnologique permettant aux enfants de découvrir sur près d'un hectare, toutes les sortes de maisons de Roumanie, rassemblées ici.
Le lendemain, nous avons consacré notre journée à la visite de la ville de Sibiu, une des plus belles cités de Roumanie.
Pour le soir, nous avions repéré un camping à quelques kilomètres mais quelle ne fut pas notre déconvenue lorsque nous arrivâmes de voir que le camping était effectivement là mais le proprio non !
Garés devant, il n'a pas fallu longtemps aux enfants du quartier pour venir et jouer avec les nôtres en attendant l'ouverture. Un instant plus tard, ce sont les voisins qui sont arrivés et qui nous ont proposés de nous garer devant chez eux pour la nuit. Et comme cela ne suffisait pas, on a fini dans leur maison, à vider une bouteille de liqueur de café en baragouinant un salmigondis de roumano-allemand.
Enfin, nous avons traversé le pays saxon, région extrêmement rurale colonisée par les Allemands au XIIème siècle.
Et notre dernière étape fut pour Sighisoara, ville fortifiée dans laquelle l'ombre de Vlad Dracul nous suivait encore.
Voila résumé en quelques lignes notre découverte de ce pays, avant d'attaquer les maramures, dernière étape de notre périple roumain
Comme tu le vois, nous en prenons plein les yeux et c'est à chaque fois un véritable bonheur.
Bien le bonjour à Fred et aux enfants et à bientôt